Les dysphonies neurologiques provoquent une perturbation du mouvement des cordes vocales. Il existe deux types de dysphonie :
La paralysie laryngée
Cette dysphonie neurologique se traduit par une voix soufflée, de faible intensité, parfois trop aiguë. La corde vocale paralysée ne peut pas s’accoler à la corde saine et laisse un espace qui entraîne une fuite d’air en phonation . La paralysie est due à une atteinte du nerf laryngé supérieur causée lors d’une intervention chirurgicale (thyroïde, cou, cœur, poumon, œsophage), par une compression ou par une inflammation du nerf.
La récupération est souvent spontanée dans les six premiers mois suivant la paralysie. Dans le cas contraire, une chirurgie est proposée afin de rapprocher la corde paralysée de la corde saine.
La paralysie peut être rarement bilatérale et l’on parle de diplégie laryngée. Elle entraîne surtout des difficultés respiratoires et nécessite, selon les situations, une trachéotomie pour rétablir la continuité des voies respiratoires.
La dysphonie spasmodique
Celle-ci se manifeste par une voix entrecoupée par des spasmes vocaux. Elle est liée à une perturbation du système nerveux central qui contrôle les mouvements des cordes vocales.
La prise en charge consiste en des injections de toxine botulique destinées à paralyser partiellement le muscle de la corde vocale. Cette injection se fait à l’aide d’un appareil électromyographique qui permet de repérer précisément le muscle de la corde vocale. La même technique peut être utilisée pour injecter d’autres médicaments si nécessaire.