Lors de maladie de Menière, la fonction de l’oreille interne fluctue et peut se dégrader avec le temps. Les causes de cette maladie à l’évolution imprévisible et variable ne sont pour l’heure pas connues. Cette affection apparaît le plus souvent entre 20 et 50 ans, avec une légère prédominance chez les femmes. Le risque d’une atteinte bilatérale (dans 5 à 10% des cas) augmente avec l’âge.
Son diagnostic repose sur la description des symptômes, des examens physiques et un test auditif. Un bilan complet de la fonction auditive et vestibulaire est souvent effectué. Dans certains cas, les examens sont complétés par une IRM cérébrale, permettant d’évaluer les structures de l’oreille interne et de vérifier l’absence d’autres causes de vertiges.
Symptômes typiques de la maladie de Menière: des vertiges répétitifs
La personne atteinte présente des épisodes récidivants et imprévisibles de vertiges rotatoires (impression que « tout tourne » et troubles de l’équilibre) qui peuvent durer entre 20 minutes et 24 heures. Ces vertiges sont associés à une hypoacousie , des acouphènes et à une sensation de pression du côté de l’oreille atteinte. Les crises, dont la fréquence et l’intensité sont variables, peuvent s’accompagner de nausées et de vomissements. Avec le temps, la surdité peut devenir irréversible.
Coaching et traitement selon l’intensité des symptômes
La prise en charge des personnes souffrant de la maladie de Menière débute par l’écoute et le coaching permettant de donner des explications sur la pathologie. Un soutien psychologique est parfois nécessaire en raison du caractère très intense et imprévisible des vertiges et de leurs répercussions.
En présence d’un diagnostic de maladie de Menière, plusieurs traitements existent et l’approche est le plus souvent progressive. Selon l’intensité et la fréquence des symptômes, les traitements suivants peuvent être envisagés :
- des antiémétiques (médicaments anti-vomissement)
- la bétahistine (médicament vasodilatateur qui sert à améliorer le flux sanguin vers l'oreille interne)
- des diurétiques (pour réduire la quantité de liquide dans l’oreille)
- la pose d’un drain transtympanique
- des instillations de corticoïdes à travers le tympan
Si, malgré ces traitements, les symptômes restent incontrôlés et selon l’audition et la fonction vestibulaire de la personne, un traitement plus lourd consistant à «détruire» la partie vestibulaire de l’oreille interne peut être envisagé. Dans la majeure partie des cas cette intervention permet de mettre fin aux épisodes de vertige. Toutefois, il existe un risque d’environ 15-20% de péjoration significative de la fonction auditive. La destruction peut être effectuée chimiquement par l’instillation à travers le tympan d’un antibiotique (Gentamicine) ou, dans certains cas, par opération chirurgicale.
Appareil auditif pour réhabiliter l’audition
La réhabilitation auditive à l’aide d’un appareil ainsi que le choix du dispositif sont discutés avec le patient tout au long de la prise en charge.
Selon les situations, il peut s’agir d’un appareil auditif conventionnel placé sur l’oreille atteinte, de dispositifs adaptés plus spécifiquement à une surdité unilatérale sévère (appareil CROS ou biCROS en cas d’atteinte concomitante de l’autre oreille), d’un implant auditif à ancrage osseux (implanté dans l’os temporal) ou d’un implant cochléaire (Centre Universitaire Romand d’Implants Cochléaires).
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