Lorsqu’on perd l’audition ou la vue, on parle de surdité ou de cécité, mais il n’existe pas de terme pour décrire une perte de la fonction vestibulaire. Dans près de la moitié des cas, la cause de cette perte (appelée déficit vestibulaire bilatéral) n’est pas déterminée, dans l’autre moitié l’origine est soit ototoxique , traumatique, génétique, infectieuse ou auto-immune.
Une autre dégradation progressive du système vestibulaire pouvant survenir avec l’âge est la presbyvestibulopathie. Cette pathologie induit des symptômes similaires, mais moins marqués par rapport au déficit vestibulaire bilatéral, à savoir principalement une instabilité chronique avec une augmentation du risque de chute.
Symptômes du déficit vestibulaire bilatéral
Les symptômes typiques sont une instabilité chronique, qui accroît le risque de chutes et d’oscillopsies dès que la personne est en mouvement. D’autres symptômes subtils peuvent être présents, comme des difficultés à s’orienter dans l’espace ou un état de fatigue important.
Pas de traitement curatif
Le coaching est l’étape initiale qui permet d’expliquer la pathologie à la personne concernée. Toutefois il n’existe pas de traitement curatif connu à ce jour. Il est conseillé de maintenir autant que possible les activités physiques, parfois en les adaptant. Dans cette optique, des séances de physiothérapie vestibulaire peuvent s’avérer utiles. L’utilisation d’une canne, l’optimisation de la vue (lunettes adaptées), le port de chaussures confortables sans rehaussement, l’amélioration de l’ergonomie à domicile (par exemple l’accès à la douche ou la baignoire) avec l’aide d’un ergothérapeute permettent de diminuer les risques de chutes.