La révision de prothèse de hanche est l’intervention qui consiste à remplacer tout ou partie d’une prothèse de hanche. Si le motif le plus fréquent est le descellement de la prothèse – un élément se détache de l’un des os auxquels il est fixé (bassin ou fémur) - plusieurs autres indications peuvent se présenter, comme une fracture ou une infection.
La nécessité d’une prise en charge de pointe
Les révisions de prothèse de hanche sont des interventions complexes qui nécessitent une approche personnalisée, un matériel de pointe et des équipes hautement spécialisées afin de restaurer au mieux l’architecture de l’articulation, assurer une reconstruction osseuse optimale et une récupération la plus rapide possible.
Dans quels cas la révision de prothèse de hanche est-elle pratiquée ?
- Reprise précoce de prothèse de hanche : une reprise au cours de la première année est exceptionnelle, mais peut survenir par exemple en raison d’une fracture autour de la prothèse, d’une infection ou d’une luxation se produisant souvent suite à de mauvaises postures dans les jours ou semaines après l’intervention.
- Reprise tardive de prothèse de hanche (un an ou plus après l’opération) : elle est le plus souvent due à un descellement lorsqu’un élément de la prothèse se détache de l’os porteur (fémur ou cotyle).
- Les autres causes de reprise tardive sont l’infection, qui peut survenir à la suite de toute infection bactérienne, les fractures autour de la prothèse et les luxations.
Un certain nombre de patients et patientes avec une prothèse à couple de frottement métal-métal doivent faire l’objet d’une surveillance régulière pour s’assurer de l’absence de douleurs et de réaction à un corps étranger appelée ALTR. Ces prothèses ne sont plus utilisées aux HUG depuis près de quinze ans.
Comment se déroule une révision de prothèse de hanche ?
Cette intervention dépend de la cause :
- si la révision de prothèse de hanche est liée à une infection : un changement de l’ensemble de la prothèse est généralement nécessaire. Ce cas de figure requiert une prise en charge par une équipe pluridisciplinaire, incluant un ou une infectiologue.
- s’il s’agit d’un descellement aseptique : le plus souvent, seule la pièce qui s’est détachée doit être changée. À noter que les surfaces en frottement (tête et cupule de la prothèse de hanche), facilement extraites, sont généralement renouvelées en même temps.
- les autres situations font l’objet d’une décision au cas par cas.
CHIFFRES CLÉS
- 80 à 100 : le nombre moyen de révisions de prothèses de hanche effectuées chaque année aux HUG.
- 5 à 10 % : le pourcentage de personnes souffrant de douleurs persistantes après la pose d’une prothèse de hanche. Dans la majorité des cas, ces douleurs ne sont pas liées à la prothèse mais aux structures avoisinantes : muscles, tendons, nerfs, etc.
- 85 % : la proportion de prothèses modernes ayant une durée de vie d’au moins vingt ans.