Les instabilités de cheville sont des situations très fréquentes en consultation. Elles sont liées à des entorses de cheville associées à une atteinte ligamentaire. La plupart des entorses sont traitées de manière conservatrice, avec une période d’immobilisation, mais dans les cas où le ligament ne cicatrise pas correctement, une instabilité chronique peut se développer et favoriser la survenue d’entorses à répétition. Cette situation est appelée instabilité chronique de cheville. Le traitement recommandé repose alors sur une intervention chirurgicale.
Instabilité de cheville : quels symptômes ?
L’instabilité de cheville peut engendrer des douleurs, mais le signe distinctif le plus fréquent est la sensation de lâchage. La cheville est instable et lâche ainsi facilement, surtout sur les terrains irréguliers et les pentes, pendant les randonnées en montagne par exemple. Un manque de confiance envers la cheville et une appréhension sont d’ailleurs souvent décrits par les patients et patientes en consultation. Cette pathologie touche des personnes de tout âge, bien qu’elle soit davantage présente chez les jeunes, adeptes d’activités à risque d’entorses (ski, tennis, football, etc.).
Cheville instable : que faire ?
L’IRM est le meilleur examen permettant de voir en détail l’état des ligaments et des cartilages de la cheville Le traitement de l’instabilité de cheville le plus adéquat est défini e en fonction des résultats de cet examen. Dans certains cas, il repose sur des exercices et une immobilisation par attelle peuvent suffire, dans d’autres, une opération peut être réalisée si la cheville est trop instable et douloureuse.
Instabilité de cheville : en quoi consiste l’intervention chirurgicale ?
Le type de chirurgie dépend du nombre de ligaments atteints, mais c’est bien souvent l’arthroscopie mini-invasive qui est préférée en raison d’un risque moindre de complications. L’opération la plus commune pour traiter l’instabilité de cheville consiste en une intervention appelée plastie ligamentaire. Celle-ci vise à mettre le ligament abîmé sous tension et à le resserrer à l’os dans le but de stabiliser la cheville.
À la suite de la chirurgie, la personne opérée doit généralement rester hospitalisée une nuit. Une botte spéciale doit ensuite être portée pendant six semaines pour permettre une décharge partielle de la cheville opérée. Une rééducation doit être débutée deux semaines après l’opération. La reprise d’activités sportives douces (sans contact) peut être envisagée dès la sixième semaine.
CHIFFRES CLÉS
- 10 % : la proportion d’entorses de cheville générant une instabilité chronique.
- 750 : le nombre moyen d’entorses de cheville survenant chaque jour en Suisse.
- 40 : le nombre d’interventions chirurgicales de stabilisation ligamentaire de la cheville réalisées chaque année aux HUG.