Cette technique est utilisée en cas de rétrécissement partiel ou total ou d’inflammations répétées des canalicules. La procédure permet d’introduire des petits tubes en silicone (sondes) dans les canalicules pour les maintenir ouverts et les vider. Les tubes ressortent par le sac et le canal lacrymonasal dans le nez. Selon les cas, un seul canalicule ou les deux sont intubés.
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale.
Quelle est la durée de l'intervention ?
De 20 minutes à 1h30.
+ INFO
Les traitements des voies lacrymales sont remboursés dans les prestations de base de l’assurance maladie (LAMal) sous déduction de la franchise et de la participation (10% des frais à votre charge).
Comment se déroule l'intervention ?
Avant l’intervention
Signalez à votre ophtalmologue :
- toute infection en cours ou récente.
- vos traitements en cours. Si vous prenez des médicaments anticoagulants, votre chirurgien peut vous demander de les interrompre pendant cinq à huit jours avant l’intervention.
- vos allergies (ex. à l’iode).
Prévoyez :
- vos médicaments dans leur boîte pour 24 heures.
- une personne pour vous ramener chez vous et passer la première nuit à votre domicile.
Le jour de l’intervention
À votre arrivée à l’hôpital, l'équipe médico-soignante vous accueille et vous accompagne jusqu’à l’unité de soins, puis en salle d’opération. Une infirmière vous prépare pour l’intervention et vous installe dans le lit.
L’anesthésie convenue est effectuée par une infirmière ou un anesthésiste.
Le chirurgien réalise ensuite l’opération. Il est parfois amené à changer son plan opératoire, si nécessaire.
Après l’intervention
Au retour du bloc, le personnel soignant vous installe dans une chambre.
L’infirmière :
- applique des gouttes de collyres ou une pommade pour prévenir toute infection et inflammation de l’œil.
- pose, si nécessaire, un pansement sur votre œil ou le nez, et/ou des mèches de coton si vous saignez du nez.
- vous fournit les traitements dont vous avez besoin les premiers jours.
Quelles sont les complications possibles ?
Malgré les précautions prises par votre chirurgien, certaines complications peuvent se produire.
- Des saignements de nez nécessitant l’application de mèches de coton dans le nez.
- Une infection se manifestant d’abord localement et nécessitant un traitement.
- Le tube peut se déplacer, se boucher ou tirer trop sur le sac lacrymal. Dans ce cas, il doit être remis ou retiré (4 à 20% des cas).
- Une déchirure d’un canalicule (7 à 23%) nécessitant une ré-intervention.
- La formation d’une lésion inflammatoire (granulome) après le passage du tube dans 11% des cas.
- La persistance d’une inflammation des sinus, du nez ou de la gorge.
- La formation d’adhérence qui peut bloquer le passage des larmes.
Quel est le suivi ?
À votre sortie, vous recevez les convocations pour vos rendez-vous de suivi postopératoire.
Vous revoyez votre ophtalmologue le lendemain et ensuite une à deux semaines après l’intervention. Les tubes sont retirés sous anesthésie locale un à six mois après l’intervention.
Quand pouvez-vous reprendre le travail ?
Dans le cas de dacryocystorhinostomie et lacorhinoscopie, vous pouvez reprendre le travail et les activités intenses une semaine après l’intervention.