Quels sont les indications et les traitements les plus fréquents ?
La maladie hémorroïdaire
Les hémorroïdes sont des réseaux de vaisseaux situés dans le canal anal.
Lorsqu’elles sont responsables d’une gêne, de saignements, de thromboses ou de douleurs, on parle de maladie hémorroïdaire et un traitement chirurgical peut vous être proposé.
Il existe plusieurs opérations permettant de traiter les hémorroïdes symptomatiques.
Le choix de la technique dépend de plusieurs facteurs (stade de la maladie hémorroïdaire, traitements en cours, autres maladies).
- Le traitement au laser : Le sang dans les vaisseaux est coagulé à l’aide d’une sonde insérée sous la muqueuse de l’anus entraînant la rétraction des hémorroïdes.
- L’hémorroïdopexie : Elle permet de réduire l’afflux sanguin dans l’hémorroïde et de remonter celle-ci dans le canal anal à l’aide d’un fil résorbable.
- L’hémorroïdectomie : Il s’agit d’une ablation complète de l’hémorroïde.
La fistule anale
La fistule anale est une communication anormale entre le canal anal et la peau. Elle est souvent due à l’infection d’une glande située dans l’anus et se manifeste fréquemment par un abcès de la marge anale (bord extérieur de l’anus, voir schéma).
En cas de fistule inflammatoire avec des sécrétions importantes et des douleurs invalidantes, la première partie de la chirurgie consiste à placer des fils (dits «fils de Seton») non résorbables dans le trajet de la fistule. Ce geste améliore le drainage et prévient la récidive d’abcès. La chirurgie de l’anus, du périnée et du sacrum 4
Dans un second temps et au minimum trois mois après la première opération, il est possible de réaliser le traitement définitif de la fistule, c’est-à-dire son ablation. Durant cette opération, la ou le chirurgien enlève tout le trajet de la fistule et reconstruit le canal anal.
Une partie de la cicatrice est laissée ouverte pour faciliter le drainage des sécrétions.
La fissure anale
Une fissure anale est une déchirure de la muqueuse du canal anal. Elle se traite habituellement grâce à la prise de médicaments par voie orale et l’application de traitements locaux.
En absence d’amélioration, une fissurectomie peut être nécessaire. Cette opération consiste à enlever les tissus inertes et à stimuler la cicatrisation. On peut parfois y ajouter une relaxation du sphincter soit chirurgicale (sphinctérotomie), soit à l’aide de la toxine botulinique (Botox).
Les condylomes
Les condylomes sont des lésions bénignes, comme des verrues, pouvant se développer sur la peau de la marge anale et la muqueuse du canal anal. Elles sont liées au Human Papilloma Virus (HPV), une infection sexuellement transmissible fréquente.
Selon la situation, les condylomes sont traités par des crèmes appliquées localement ou par une opération chirurgicale. Dans ce cas, l’intervention consiste à enlever la ou les lésions en laissant les tissus voisins intacts. Sans traitement, les condylomes peuvent dégénérer et évoluer vers un cancer du canal anal.
Le kyste sacro-coccygien
Le kyste sacro-coccygien est une maladie qui se manifeste par un écoulement ou une douleur dans le bas du dos. Il s’agit d’une inflammation due à la présence de poils ou de cheveux sous la peau.
En cas d’inflammation aigüe, l’abcès doit parfois être drainé en urgence. Le traitement définitif du kyste sacro-coccygien consiste à retirer le ou les orifices d’entrée du kyste, ainsi que son trajet sous-cutané. Cette opération vise à diminuer le risque de récidive.
La lésion des sphincters
Les sphincters peuvent être endommagés lors de traumatismes touchant le périnée comme l’accouchement. Leur lésion se manifeste par une difficulté à retenir les gaz ou les selles (incontinence anale).
La sphinctéroplastie est l’opération visant à reconstruire ces muscles. Le ou la chirurgienne pratique une incision au niveau du périnée et rapproche les deux portions de muscle afin de reconstruire l’anneau sphinctérien.
La lésion du muscle puborectal
La rupture du muscle puborectal fait souvent suite à un accouchement difficile. Elle peut entrainer des troubles sexuels et de la défécation.
Pour réparer ce muscle situé de part et d’autre du vagin et de l’anus, une incision est réalisée à l’entrée du vagin. Le muscle est ensuite reconstruit à l’aide de fils résorbables.
La rectocèle
Lorsque la paroi du rectum bombe dans le vagin, phénomène appelé rectocèle, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour corriger l’anatomie et faciliter la défécation. Cette opération, appelée colpomyorraphie, consiste à rapprocher les muscles constituant la paroi recto-vaginale en passant par le vagin.