L’incontinence
La perte involontaire d’urine est normale au début. Elle persiste jusqu’à ce que la musculature du plancher pelvien soit assez forte pour retenir les urines et que la néovessie atteigne sa capacité finale. La rééducation va améliorer progressivement votre continence. Si des fuites restent possibles, elles sont souvent provoquées par une attente prolongée entre deux mictions ou un effort physique important.
Les somnifères et l’alcool peuvent entraîner une perte d’urine en diminuant le tonus musculaire et la relaxation du sphincter. Le risque de perte incontrôlée des urines durant la nuit devient alors plus grand.
Il existe des protections hygiéniques en pharmacie ou auprès de firmes spécialisées dans l’incontinence pour l’homme et la femme. Votre médecin ou la spécialiste clinique en stomathérapie peut vous conseiller et vous les prescrire afin qu’elles soient remboursées par l’assurance maladie.
Les troubles de la sexualité
L’activité sexuelle est possible après quatre à six semaines. Chez l’homme, les nerfs responsables de l’érection peuvent être lésés lors de l’opération. Il en résulte des érections diminuées ou inexistantes.
Si vous rencontrez des difficultés, il est important d’en parler à l’urologue, car il existe des moyens pour vous aider à retrouver une activité sexuelle satisfaisante.
Les changements de votre métabolisme
Des symptômes tels que la fatigue, des nausées, une diminution de l’appétit peuvent apparaître plusieurs mois après l’opération. Il s’agit de phénomènes de résorption, c’est-à-dire de réabsorption de certaines substances présentes dans l’urine par les cellules intestinales composant votre nouvelle vessie. Toutefois vos reins vont s’adapter et compenser petit à petit ces phénomènes de résorption. Il est important que vous buviez 1,5 à 2 litres par jour et que vous vidiez régulièrement votre vessie (toutes les 4h). Avec le temps ces signes disparaissent.
L’infection urinaire
Vos urines ont un aspect trouble, c’est normal. Elles ne seront plus jamais claires. Ceci est dû principalement à la présence de mucus fabriqué par l’intestin. Si les urines deviennent malodorantes et diminuent en quantité, c’est souvent le signe d’une infection. Consultez votre médecin en cas de douleurs dans le bas ventre, de frissons ou de fièvre. Buvez entre 2 et 2,5 litres par jour.
Les troubles du transit
La régularisation du transit intestinal peut nécessiter quelques semaines. L’absence de gaz, la survenue de nausées ou des vomissements nécessitent une consultation en urgence.
Les douleurs abdominales ou lombaires
Si ces douleurs apparaissent, il peut s’agir d’une rétention d’urine par la fabrication d’un bouchon muqueux obstruant son évacuation. Essayez de vider la néovessie, en prenant le temps d’aller uriner. Si cela s’avère impossible, prenez rendez-vous avec votre urologue afin d’évacuer un éventuel bouchon par des lavages de la vessie. Ils s’effectuent à travers la verge.