Adresse

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4
1205 Genève
Suisse

Massimo Valerio
Professeur
Massimo Valerio
Médecin-chef de service

Néovessie : La période après l’intervention à l’hôpital

Après l’opération, vous passez une nuit aux soins intermédiaires péri-interventionnels. Cette unité dispose d’un équipement médical adapté à la surveillance accrue des fonctions vitales : respiration, rythme cardiaque, tension artérielle et neurologique. Vous y recevez également des traitements pour améliorer votre confort. Lorsque votre état de santé est stable, l’équipe vous transfère dans votre chambre de l’unité d’hospitalisation.

La gestion de la douleur

A votre réveil, comme après toute intervention chirurgicale, des douleurs sont fréquentes dans la zone opérée. Elles sont systématiquement traitées, en général avec de la morphine ou l’un de ses dérivés. Si cela ne vous soulage pas suffisamment, signalez-le sans tarder à l’équipe soignante afin qu’elle puisse adapter le traitement. Il est important que vous puissiez vous reposer confortablement et que vous bougiez facilement et de manière précoce.

Les drains

Un ou deux drains (tuyaux fins) sont mis en place dans la zone opérée pendant l’intervention et reliés à un flacon collecteur dans le but de favoriser une cicatrisation optimale. Ils ne sont pas douloureux et sont généralement retirés avant votre départ de l’hôpital.

Le cathéter suprapubien

Ce tuyaux fin situé au-dessus du pubis va jusqu’à votre vessie et sert à vider l’urine jusqu’à la cicatrisation des sutures. Vous retournez à la maison avec ce cathéter qui est enlevé environ trois semaines après l’intervention.

Les cathéter urétéraux (tuteurs)

Des tuyaux fins sont placés temporairement (21 jours) le long des uretères jusqu’à la nouvelle vessie. Ils ressortent au niveau de votre abdomen et une petite poche recueille les urines évacuées par ces sondes. Celles-ci préviennent le rétrécissement des uretères à l’endroit de leur implantation sur la nouvelle vessie et favorisent l’écoulement des urines des reins vers cette dernière.

La sonde urinaire

Connectée à un sac collecteur pour les urines, cette sonde favorise leur écoulement et la cicatrisation des sutures, en évitant la tension de la nouvelle vessie.

Votre nouvelle vessie produit naturellement du mucus, une substance qui ressemble à de la gelée et rend vos urines troubles. Ces sécrétions sont normales, mais peuvent parfois obstruer la sonde. C’est pourquoi, le personnel infirmier réalise des rinçages trois à quatre fois par jour par la sonde urinaire pour éliminer ce mucus et faciliter l’écoulement des urines pendant trois semaines.

L’alimentation

Il est possible que vous ayez une sonde gastrique qui passe par le nez et aspire les sécrétions de l’estomac jusqu’à la reprise des fonctions digestives normales. Elle est retirée après 24-48h. Au début une perfusion permet de vous alimenter et de vous hydrater. Vous pouvez reprendre une alimentation progressive (bouillon, biscottes, yoghourt) dès l’apparition des gaz. Petit à petit, un régime léger puis normal vous sera proposé dès la reprise du transit.

La mobilisation

Pour éviter une phlébite (formation d’un caillot de sang dans une veine), les médecins vous prescrivent un médicament anticoagulant sous forme d’une injection sous-cutanée, ainsi que la pose de bas de contention. L’équipe soignante vous accompagne pour vous lever progressivement dès le lendemain de l’intervention et vous aide à vous déplacer tout au long de votre séjour hospitalier selon vos capacités.

sonde urinaire

Dernière mise à jour : 19/07/2023