Chez les enfants atteints d’un cancer, la douleur peut avoir de nombreuses causes. Les cellules cancéreuses présentes dans le sang ou les tumeurs solides peuvent entrainer des douleurs dans les os ou les tissus. Certains effets indésirables associés aux traitements comme la mucite, la chirurgie ou les soins peuvent aussi provoquer des douleurs chez votre enfant.
Le bien-être de votre enfant avant tout
Chacun vit et ressent sa douleur de manière personnelle. Il existe plusieurs sortes de douleur (piqûres, brûlures, crampes…), de différentes intensités (faible, forte, insupportable), déclenchées ou favorisées lors de certains évènements (comme la marche). Il existe de nombreuses façons d’aider votre enfant à se sentir le mieux possible. Pour cela, il est primordial de dépister la douleur rapidement, de l’évaluer, d’en rechercher les causes et de la traiter dès son apparition.
En tant que parents, c’est vous qui connaissez le mieux votre enfant. Si votre enfant vous décrit une douleur, il est primordial que vous en avertissiez l’équipe soignante sans attendre.
La prise en charge de la douleur est une des priorités de l'équipe soignante de votre enfant. Elle dispose de moyens spécifiques pour l’aider à gérer aussi bien les aspects physiques que psychologiques et émotionnels de la douleur. Pour surveiller son évolution et l’efficacité des moyens mis en place, des échelles appropriées sont utilisées au quotidien par l’équipe soignante. Le bien-être de votre enfant passe avant tout.
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Votre présence, les chants, les jeux, l’hypnose, les massages et la relaxation peuvent aussi soulager votre enfant. L’équipe soignante sollicite, si besoin, les infirmières d’anesthésie pédiatrique pour une consultation spécialisée « douleur ».
Les médicaments antidouleur
Le type et la dose de médicaments antidouleur ainsi que leur mode d’administration dépendent de plusieurs facteurs: type de douleur, poids de votre enfant et sa capacité d’avaler ou non les médicaments.
Des analgésiques locaux, comme la crème EMLA® et le gaz hilarant MEOPA®, des solutions orales, telles que la Saccharose 20% et le paracétamol, ou encore d’autres médicaments administrés par voie intraveineuse (dérivés morphiniques) peuvent être prescrits.
Ne donnez jamais à votre enfant de l’aspirine, de l’ibuprofen ou tout autre anti-inflammatoire non stéroïdien car ces médicaments favorisent les saignements.
La morphine
Lorsque la morphine est administrée pour soulager la douleur, votre enfant n’a aucun signe de dépendance (besoin incontrôlé de prendre de la morphine). La prescription de cette substance respecte des règles très strictes, connues des professionnels qui s’occupent de votre enfant.
Elle peut être prescrite soit par voie orale sous forme de sirop, de comprimés, de gouttes, soit par voie transdermique (patch autocollant), soit par voie intraveineuse par l’intermédiaire d’une pompe dite PCA. L’utilisation de cette pompe permet de l’administrer soit en continu à faible dose, lors de douleur ininterrompue, soit en dose ponctuelle lors de douleur aigüe. Dans ce dernier cas, vous ou votre enfant, selon son âge, pouvez gérer la fréquence des doses en utilisant le push.
La morphine peut présenter des effets secondaires tels que de la constipation, des nausées et/ou des vomissements, une fatigue ou une somnolence, une sécheresse de la bouche et des démangeaisons (prurits).
Tous ces symptômes sont réversibles dès l’adaptation ou l’arrêt du traitement.
Il est important de signaler tout effet indésirable observé chez votre enfant afin que celui-ci puisse rapidement être soulagé; le traitement pourra être adapté ou remplacé par un autre antalgique.
SAVIEZ-VOUS ?
La gestion de la douleur est une priorité pour nous! Pour optimiser l’efficacité de la prise en charge de la douleur de votre enfant, nous avons besoin de votre aide.