La première phase de l'étude de séroprévalence s'est déroulée de Avril à Juin 2020. Elle se poursuit depuis via la plateforme de suivi Specchio-COVID19.
- Résultats de la première phase de l'étude : Communiqué de presse de juin 2020
- Résultats de la deuxième phase de l'étude : Communiqué de presse de décembre 2020
- Résultats de la troisième phase de l'étude : Communique de presse de juillet 2021
- Résultats de la quatrième phase de l'étude: Communiqué de presse de juillet 2022
Menée depuis 1992 par l’Unité d’épidémiologie populationnelle, l’étude Bus Santé a pour but de mettre en lumière les relations entre le mode de vie et la santé.
Dans le cadre de la situation liée au nouveau coronavirus, le Bus Santé a lancé une nouvelle enquête, intitulée «Etude SEROCoV-POP - Enquête de séroprévalence des anticorps anti-SARS-CoV-2 dans la population du canton de Genève».
La Commission cantonale d’éthique de la recherche (CCER) a approuvé cette étude par un processus accéléré, dans le contexte urgent de la pandémie COVID-19. Elle a été conçue en collaboration entre les Hôpitaux universitaires de Genève et l’Université de Genève, et co-financée par l’Office fédéral de la santé publique.
L’étude s’inscrit dans le programme de recherche national Corona Immunitas qui vise à collecter des données épidémiologiques fiables et comparables à l’échelle de la Suisse sur l’immunité au SARS-CoV-2. Ce programme est coordonné par l’Ecole suisse de santé publique (SSPH+) qui réunit 12 hautes écoles. Il est soutenu et cofinancé par l’Office fédérale de la santé publique (OFSP) et plusieurs cantons, ainsi que par des partenaires privés.
Quel est le but de l'étude SEROCoV-POP ?
L’étude cherche à préciser quelle proportion de la population a été exposée au nouveau coronavirus (appelé SARS-CoV-2) depuis le début de l’épidémie en Suisse. Une «photographie» indispensable pour une gestion optimale de l’épidémie.
Pour diagnostiquer une exposition au SARS-CoV-2 en phase aiguë (c’est-à-dire au moment des symptômes), les médecins recourent à un frottis du nez et de la gorge pour chercher la présence du virus. Comme la Suisse ne dispose pas de suffisamment de ces tests pour effectuer un dépistage de toutes les personnes (avec ou sans symptômes), nous ne connaissons pas le nombre de personnes effectivement exposées à ce virus, quelle proportion en présente des symptômes légers, graves voire aucun, ni la mortalité réelle liée à l’infection par ce virus. La compréhension de l’épidémie et l’évaluation des mesures nécessaires pour la contrôler sont donc difficiles.
ATTENTION : Il ne s’agit pas d’un dépistage pour savoir si vous êtes actuellement atteint par le nouveau coronavirus.
Comment savoir si une personne a été exposée ?
Lorsqu’une personne a été exposée à un virus, elle produit des anticorps, que l’on peut retrouver dans son sang. Ils sont un signe que son système immunitaire s’est battu contre ce virus. Certains de ces anticorps (appelés «IgG») peuvent même être détectés des années après l'exposition. Leur détection contre le coronavirus permet donc de savoir qui a déjà été exposé au SARS-CoV-2. L'étude permet également de différencier les anticorps développés dans le cadre d'une infection ou d'une vaccination.
En effectuant cette analyse sur un échantillon représentatif de la population genevoise, il est donc possible d’estimer quelle proportion de la population a déjà été exposée au nouveau coronavirus. Ces informations permettent de comprendre dans quelle phase de l’épidémie nous nous trouvons, d’anticiper les défis à venir et de prendre les mesures adéquates pour lutter contre cette épidémie.
Qui peut prendre part à l'étude SEROCoV-POP ?
L’étude concerne exclusivement les personnes ayant déjà participé à l’étude Bus Santé, ainsi que leurs proches (conjoints et enfants de 5 à 20 ans). Elles recevront un email de la part du Bus Santé leur proposant de participer à cette nouvelle enquête.
Les participants peuvent avoir ou non présenté précédemment des symptômes de COVID-19 (maladie causée par le nouveau coronavirus).
Sont exclues de l’étude les personnes :
- souffrant de maladies à risque pour le coronavirus
- de plus de 65 ans
- présentant actuellement des symptômes compatibles avec le COVID-19
- pour lesquelles un confinement à domicile est recommandé.
Comment se déroule l’étude SEROCoV-POP ?
Les personnes sélectionnées reçoivent un email leur expliquant de façon détaillée l’organisation de cette étude. Si elles acceptent de participer, elles prennent rendez-vous pour une visite unique de 15 minutes.
Avant cette visite, les participantes et les participants sont sollicités en ligne via une plateforme sécurisée pour répondre à des questions sur leurs symptômes passés ou présents, ainsi que sur leur comportements dans le contexte de l’épidémie COVID-19 en cours. Les informations sur leurs autres problèmes de santé et antécédents médicaux seront aussi recensées. Après consentement, une prise de sang est effectuée pour détecter la présence d’anticorps contre le SARS-CoV-2.
Que se passe-t-il après l’étude SEROCoV-POP ?
Les résultats sont communiqués par lettre aux participants après la fin de l'étude.
Quels peuvent être les effets indésirables induits par l'étude SEROCoV-POP ?
Aucun médicament n’est prescrit dans le cadre de cette étude. La prise de sang peut occasionner au point de ponction un petit hématome ainsi qu’une légère douleur. La quantité de sang prélevée est de 6 ml.
Quels peuvent être les avantages procurés par l'étude SEROCoV-POP ?
Les participants connaissent leur statut sérologique contre le virus SARS-CoV-2, c’est-à-dire s’ils ont déjà été infectés ou non. Toutefois, cette information ne leur sera pas communiquée immédiatement, mais dans un intervalle d'au maximum un mois. En effet, le bénéfice principal de l’étude est avant tout pour la société dans son ensemble, pour laquelle une gestion optimale de l’épidémie est essentielle.
La participation est entièrement gratuite. Il n’y a aucune compensation financière pour les participants à cette étude.
Les données collectées sont-elles traitées de façon confidentielle ?
Toutes les informations et les résultats recueillis pendant l’étude sont conservés dans un système informatique sécurisé sous forme anonymisée et de façon séparée des données permettant de vous identifier. Seuls les investigateurs genevois de l’étude, les comités d’éthique indépendants, d’autres organes de contrôle et les autorités de surveillance ont accès sur demande au lien entre les résultats anonymes de l’étude et les données d’identification. Les résultats de l’étude peuvent être publiés dans des journaux scientifiques, mais votre identité n’est pas révélée.
En aucun cas, les données ne sont transmises à une tierce personne non-investigatrice (membres de votre famille, assurances ou employeurs). Une transmission des résultats à votre médecin ne peut se faire qu’avec votre accord formel.
Que deviennent les échantillons de sang ?
Tous les échantillons sont conservés pour une durée de 30 ans aux HUG et ne sont utilisés que dans le cadre de cette recherche. Après cette période de 30 ans, les échantillons sont détruits. Il n’y a pas de commercialisation des échantillons récoltés. Par ailleurs, toute nouvelle analyse sans lien avec l’épidémie de SARS-CoV-2 fera l’objet d’une nouvelle demande à la CCER.
Plus d'infos
- Article publié dans The Lancet
- Interview dans le e-journal de l’UNIGE
- Communiqué de presse : Moins de 11% des Genevois infectés
- Communiqué de presse : Première estimation de la prévalence d'anticorps anti-SARS-CoV-2 IgG dans la population genevoise
- Questions/ réponses du Pr Idris Guessous, médecin chef du Service de médecine de premier recours, dans la Playlist sérologie