Le cytomégalovirus (CMV) congénital est la cause la plus fréquente de déficit auditif de perception non génétique chez l’enfant. La maman peut contracter ce virus au cours de la grossesse. Il se transmet par gouttelettes (salive ou urines) et occasionne une virose chez les adultes en bonne santé.
Le diagnostic du CMV congénital repose sur un test urinaire ou sanguin réalisé dans les trois premières semaines de vie chez le nourrisson, ou lors d’un examen prénatal (choriocentèse ou amniocentèse).
Le CMV congénital peut causer des atteintes ophtalmologiques, neurodéveloppementales et au niveau de l’oreille interne (audition et équilibre). Dans 90% des cas, le bébé est asymptomatique à la naissance. L’atteinte peut se révéler tardivement (jusqu’à 6 ans) et dans ce cas, la perte auditive unilatérale est plus fréquente.
Les bébés à risque sont suivis par les équipes d’ORL et d’ophtalmologie tous les 3 mois la première année de vie, puis tous les 6 mois la seconde et enfin tous les ans dès la troisième et jusqu’à 6 ans. Un bilan vestibulaire est réalisé en fin de suivi à six ans ou avant en cas de symptômes (notamment retard à la marche). Si une atteinte fonctionnelle est mise en évidence, un traitement antiviral est discuté avec l’équipe d’infectiologie pédiatrique.
Le suivi neurologique est généralement assuré par le pédiatre.