Le diabète gestationnel (DG), selon les critères de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’American diabetes association (ADA), est défini par une intolérance au glucose diagnostiquée pour la première fois durant la grossesse.
Le nombre de DG est très variable selon la population étudiée et dépend aussi du seuil de dépistage utilisé. C’est cependant une pathologie fréquente : dans les populations européennes, la prévalence du diabète gestationnel est de l’ordre de 3 à 6% de toutes les grossesses.
Le DG apparaît au cours du deuxième trimestre et s’accentue durant le troisième trimestre. A court terme, le DG est associé à un ensemble de complications fœto-maternelles dont les plus importantes cliniquement sont celles associées à un poids fœtal plus élevé.
A long terme, les femmes ayant eu un DG ont un risque de développer un diabète plus tard dans leur vie.
Dépister et traiter le DG permet une réduction des complications fœto-maternelles immédiates et une surveillance à long terme des patientes avec antécédent de DG pourrait permettre une prévention précoce du diabète et de ses complications.
Dépistage et diagnostic
Il est préconisé d’effectuer un dépistage précoce lors du premier trimestre de grossesse, surtout si vous présentez des facteurs de risque, tels que : antécédents familiaux, surpoids…) à la recherche d’un diabète prégestationnel méconnu par la réalisation d’une glycémie veineuse à jeun.
Aux HUG, nous recommandons un dépistage du DG de manière universelle entre la 24e et 28e semaine d’aménorrhée par une ingestion orale de sucre (HGPO à 75 g de glucose sur deux heures).
La réalisation de l’HGPO comprend des prises de sang à jeun, 1h, 2h et 3h après l’ingestion du sucre, cet examen est d’une durée de deux heures en cabinet ou en laboratoire.