Le traitement curatif du cancer colorectal est, sauf exception, chirurgical. Il peut comprendre une chimiothérapie ou une radiothérapie avant l’opération ; on parle alors de traitement néoadjuvant.
Dès le diagnostic et la prise en charge confirmés, les patients et patientes éligibles à une intervention chirurgicale sont orientées vers le Programme de récupération avancée après chirurgie (RAC, certifié par l'association GRACE) et bénéficient de consultations spécialisées avec un ou une infirmière et, si nécessaire, un ou une nutritionniste afin d’optimiser leur prise en charge.
- Pour les cancers du côlon localisés, l’intervention consiste à enlever le segment de côlon atteint et les ganglions de drainage lymphatique adjacents.
- Pour les cancers du rectum avec les lésions les plus petites, l’équipe chirurgicale propose une résection endoscopique du polype cancéreux (ablation transanale : TEM ou TAMIS). Cette technique, pratiquée par des spécialistes des HUG, permet de conserver le rectum et ainsi de préserver la qualité de vie sans diminuer la durée de vie. Si le cancer du rectum est plus avancé, il nécessite un traitement de radiothérapie avec ou sans chimiothérapie avant la chirurgie. Dans 15 à 30% des cas, ce traitement seul permet la disparition du cancer et il n’est donc plus nécessaire d’opérer. Un suivi étroit du patient ou de la patiente selon les recommandations de la Société suisse de gastroentérologie et le protocole de watch and wait. Dans les cas où la chirurgie est nécessaire, qui représentent la majorité des situations, l’ablation du rectum (résection antérieure) est effectuée par laparotomie, laparoscopie ou chirurgie robotique. La réalisation d’une poche appelée stomie temporaire ou définitive, ainsi qu’une reconstruction du périnée peuvent encore s’avérer nécessaires.
Après analyse du cancer du côlon ou du rectum, une radiothérapie ou une chimiothérapie peuvent être proposés après l’intervention.