Dépistage du cancer colorectal

Le cancer colorectal peut se manifester par des douleurs abdominales, du sang dans les selles, une modification du transit intestinal (alternance de diarrhées et de constipation), des situations d’urgence (occlusion intestinale, perforation intestinale) ou, plus insidieusement, par une anémie. Cependant, le cancer colorectal est  généralement identifié à un stade plus avancé que s’il était découvert dans le cadre d’un programme de dépistage. Il ne faut donc pas attendre la survenue de symptômes et effectuer un dépistage pour ce cancer.

Le plan cantonal de dépistage du cancer colorectal permet de détecter les cancers plus tôt. Il concerne tous les résidents ou résidentes du canton âgées de 50 à 69 ans. Il est conseillé de se soumettre au dépistage dès réception du courrier vous y invitant.

Les recommandations actuelles proposent d’effectuer un dépistage du cancer colorectal dès l’âge de 50 ans par coloscopie ou par recherche de sang dans les selles. Il a été démontré dans de nombreuses études que le dépistage permet de diminuer le nombre de cancer colorectal (en enlevant les polypes qui sont des lésions précancéreuses) et d’augmenter la durée de vie en cas de cancer (en diagnostiquant le cancer colorectal à un stade plus précoce). En l’absence de lésion ou de polype nécessitant un suivi plus rapproché, la coloscopie doit être ensuite répétée tous les 10 ans et la recherche de sang occulte dans les selles tous les 2 ans en l’absence de coloscopie. 

Pour le dépistage du cancer colorectal, vous pouvez vous adresser à votre médecin traitant, à un gastro-entérologue ou à la Fondation genevoise pour le dépistage du cancer.

Les personnes présentant un risque élevé de cancer du colorectal, c’est-à-dire celles et ceux dont un ou plusieurs parents au premier degré ont souffert d’un cancer du côlon, doivent débuter le dépistage dès 40 ans et le répéter tous les 5 ans. Certaines personnes porteuses d’une mutation augmentant fortement le risque de cancer colorectal doivent bénéficier d’un bilan plus précoce.

Pour les personnes à risque, les HUG proposent une consultation d’onco-génétique.