La cardiomyopathie de stress est une maladie du muscle cardiaque caractérisée par un dysfonctionnement transitoire du ventricule gauche survenant après un stress émotionnel ou affectif brutal.
Cette affection porte également le nom de «ballonisation apicale» du ventricule gauche, de «syndrome du cœur brisé» ou de syndrome de Takotsubo, faisant référence à la déformation aiguë du ventricule gauche ressemblant à un piège à pieuvre utilisé au Japon.
Cette cardiomyopathie représente 1.5 à 2.2% des syndromes coronariens aigus. Les symptômes simulent un infarctus avec des douleurs thoraciques, un essoufflement ou un malaise. Contrairement aux infarctus, les coronaires sont normales et il y a une altération aiguë et transitoire du ventricule gauche transitoire. Ce syndrome touche le plus souvent les femmes après la ménopause et est déclenché le plus souvent par un stress intense comme l’annonce d’un décès, un accident, une agression, une chute avec impossibilité de se relever.
Diagnostic de la cardiomyopathie de stress
Le diagnostic du syndrome de stress est souvent difficile à distinguer de l'infarctus du myocarde aigu. Cependant, chez certains patients, il peut être diagnostiqué de manière fortuite par l’intermédiaire de modifications de l'électrocardiogramme (ECG). La coronarographie cardiaque et l'IRM cardiaque sont les examens de référence pour confirmer la maladie et éliminer un infarctus du myocarde ou une myocardite aiguë.
Traitements de la cardiomyopathie de stress
Les traitements de la cardiomyopathie de stress sont médicamenteux. Dans les premiers mois, et jusqu’à récupération totale de la fonction du ventricule gauche, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, utilisés notamment dans le traitement de l’hypertension artérielle, de la maladie coronarienne et de l’insuffisance cardiaque chronique, sont prescrits. Ensuite, les β-bloqueurs, les statines et l’aspirine sont pris au long cours.