La cardiologie préventive évalue et conseille quant au risque cardio-vasculaire : la probabilité de souffrir d’un infarctus du myocarde, d’un AVC ou d’une maladie artérielle des membres inférieurs dans le futur. Ce risque est largement expliqué par des facteurs modifiables majeurs (pression artérielle, taux de cholestérol, diabète, dépendance au tabac) et non-modifiables (âge, hérédité, etc.). Différents types d’imagerie sont utilisés pour prédire davantage ce risque (score calcique coronarien, recherche de plaques vasculaires).
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Les facteurs de risque
Parmi les facteurs de risque, la cardiologie préventive s’intéresse particulièrement aux taux de lipides dans le sang et à l’hypertension artérielle qui sont des facteurs de risque cardiovasculaire ayant un grand impact et faciles à modifier, chez la majorité des patients. En plus d’approches pharmacologiques, des approches d’éducation thérapeutique sont utiles.
Le taux de lipides dans le sang détermine une grande partie du risque cardiovasculaire. Il existe différents types de lipides : le cholestérol LDL, le cholestérol HDL, le cholestérol total, le taux de triglycérides, la lipoprotéine(a) et d’autres.
Le meilleur prédicteur du risque cardio-vasculaire est le cholestérol LDL – on parle de "mauvais cholestérol". Plus la concentration de LDL est faible, plus le risque cardiaque est faible. Au contraire, un taux important induit un risque élevé. Une personne sur 250 environ possède une prédisposition génétique à un taux de cholestérol LDL beaucoup trop élevé.
Ce risque peut être corrigé avec un traitement approprié. En complément du traitement oral, de nouvelles thérapies permettent un traitement pharmacologique peu fréquent : une injection deux fois par mois ou même une injection tous les six mois.
Le taux des triglycérides est plus fortement lié à l’alimentation et peut, en plus des conséquences vasculaires, induire une pancréatite si les taux sont très élevés.
L’hypertension artérielle est la persistance d’une tension artérielle trop élevée. Cette dernière est mesurée en millimètre de mercure (mmHg) et comprend deux nombres : le systolique et le diastolique. Pour la majorité de la population, ils doivent se situer en-dessous de 130 et 80 mmHg respectivement. Chaque fois que le systolique augmente de 20 et le diastolique de 10, le risque de maladie cardiovasculaire est multiplié par deux.
Types de pression sanguine
Il est démontré qu’une mesure précise de la tension artérielle en mode ambulatoire comporte une valeur prognostique supérieure par comparaison aux simples mesures au cabinet. Le Service de cardiologie propose une mesure ambulatoire précise lors d’un doute par rapport à la présence d’une hypertension artérielle.
Dans la plupart des cas, l’hypertension artérielle survient en lien avec la génétique et le style de vie, mais sans autre cause décelable (hypertension primaire).
Au contraire, chez certaines personnes, une cause vasculaire, hormonale ou une autre cause peut être démontrée et explique l’hypertension secondaire. La probabilité d’une hypertension secondaire augmente sensiblement si la tension artérielle est difficile à traiter, ou en présence d’autres caractéristiques typiques. Etant donné qu’il est parfois possible de traiter la cause sous-jacente en présence d’une hypertension secondaire, une recherche dédiée peut être utile chez certains patients.
Dans la grande majorité des cas la tension artérielle peut être normalisée par des mesures hygiéno-diététiques et par une pharmacothérapie qui est dans la grande majorité des cas bien supportée. Parfois des moyens supplémentaires pour réduire la pression artérielle sont nécessaires, ils peuvent être basés sur l’éducation thérapeutique ou sur des approches invasives comme la dénervation rénale.
Les conseils diététiques
En cardiologie préventive, des conseils diététiques sont proposés, soit comme seule mesure thérapeutique, soit en accompagnement d’un traitement pharmacologique. Des conseils diététiques sont proposés en collaboration avec la Nutrition clinique.
La dépendance au tabac est un facteur majeur pour la santé cardiovasculaire. Une approche thérapeutique est proposée en collaboration avec le Service de médecine de premier recours.
L’anticoagulation
Certains patients avec maladies cardiovasculaires ont besoin d’une anticoagulation au long cours. Dans différentes situations, cette anticoagulation peut seulement être effectuée par le groupe de médicaments «anti-vitamine K». Dans ce cas un contrôle régulier de l’anticoagulation est nécessaire.
Le Service de cardiologie propose des groupes de formation sur l’appareil «CoaguCheck» afin de maitriser une mesure du taux d’anticoagulation par le patient lui-même au bout du doigt à domicile.
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