Anesthésie et personne en situation handicap

Les personnes en situation de handicap peuvent présenter une déficience physique, intellectuelle ou des atteintes psychiques avec ou sans troubles du comportement ou de la communication. Ce contexte les rend plus vulnérables au stress d’une anesthésie et d’une intervention. Les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) s’efforcent de rendre leur séjour le plus confortable possible.

Les personnes en situation de handicap sont plus souvent touchées par des maladies nécessitant une prise en charge chirurgicale (malformations ostéoarticulaires, cataracte congénitale, malformations cardiaques, etc.). De plus, les examens diagnostiques (IRM, endoscopies digestives, etc.) et les soins dentaires doivent parfois être effectués sous anesthésie générale.

Lors des consultations précédant l’anesthésie, puis également le jour même, un ou une proche (parent, éducateur ou éducatrice) accompagne, si nécessaire, la personne afin de faciliter la communication avec l’équipe soignante.

L’anesthésiste procède à une anamnèse et à un examen physique, et prend connaissance de certaines informations dans un questionnaire médical préalablement rempli. Une fiche d’admission remplie par l’institution est présente dans le dossier des HUG et apporte des informations importantes sur le type de handicap, le mode de communication, la personnalité, l’expression de la douleur et de l’anxiété, les pathologies associées, les médicaments et les allergies ou intolérances. Le patient ou la patiente et les personnes accompagnantes reçoivent des informations sur la procédure anesthésique, ses risques et effets secondaires, les consignes de jeûne et de médicaments à prendre avant l’intervention.

Une fois qu’une anesthésie est programmée, le Programme handicap des HUG aide à coordonner les soins afin d’optimiser l’itinéraire à l’hôpital et minimiser le stress du patient ou de la patiente. Pour éviter de multiples anesthésies, les soins et les examens nécessitant une anesthésie sont souvent regroupés. Tout est fait pour prévenir l’attente : par exemple, les anesthésies sont prévues en début de matinée afin d’éviter une attente à jeun trop longue.

Pour certains patients et patientes, le rôle de la personne accompagnante est essentiel lors de cette étape pour les rassurer et aider l’équipe soignante dans les soins. Afin de minimiser l’inconfort lors de la pose de la voie veineuse pour l’anesthésie, une pommade anesthésiante peut être appliquée sur le lieu de la ponction veineuse environ 45 minutes avant le geste. Si la pose d'une voie veineuse n'est pas possible, des substances anesthésiques seront administrées à l'aide d'un masque facial et le dispositif sera posé une fois la personne endormie. Le ou l’accompagnante peut être présente pour la phase d’induction de l’anesthésie et, dans la mesure du possible, en salle de réveil.