Votre traitement immunosuppresseur
Vous avez bénéficié d’une transplantation de rein, de foie, des poumons, de pancréas ou d’îlots de Langerhans. Vous êtes à la fois content et un peu inquiet devant cette nouvelle vie qui s’ouvre à vous. Vous avez été, avant la transplantation, très suivi à l’hôpital et par votre médecin traitant. Ces informations vous permettent de prendre soin de vous et de l’organe qui vous a été transplanté en associant la gestion de vos traitements à une vie saine et à un bon moral. Elle vous aide par ailleurs à identifier les signes d’alerte nécessitant un avis médical rapide.
Comment gérer votre traitement ?
Votre traitement immunosuppresseur fait désormais partie de votre vie quotidienne. Il est indispensable et doit être scrupuleusement suivi et ajusté afin de permettre la réussite de votre transplantation et de réduire le risque de rejet. Ce traitement se compose de deux voire trois médicaments différents selon l’organe transplanté, l’ancienneté de la transplantation et des infections à prévenir. Tous ces immunosuppresseurs abaissent vos défenses immunitaires et vous rendent plus sensible aux infections liées aux virus, bactéries ou champignons. Ce risque est particulièrement important au cours des premiers mois après la transplantation lorsque les doses sont élevées.
Quelles sont les précautions d’emploi ?
En cas d’effets indésirables que vous attribuez à un immunosuppresseur, le bon réflexe est de contacter l’équipe de transplantation, qui est seule habilitée à modifier, remplacer voire à stopper votre traitement. En raison des risques d’interaction avec les immunosuppresseurs, toute nouvelle prise de médicament doit être signalée à l’équipe de transplantation. Si vous vomissez juste après la prise du médicament et qu’il se trouve dans les vomissements, reprenez une gélule ou un comprimé. En cas de vomissements réitérés, contactez le médecin.
Qu’est-ce que le rejet ?
Il désigne une réaction immunitaire de votre organisme qui reconnaît le greffon transplanté comme un corps étranger. Une prise régulière de vos immunosuppresseurs et un suivi médical régulier sont indispensables pour réduire le risque de rejet. Ce processus est réversible dans la plupart des cas si le rejet est diagnostiqué suffisamment tôt.
Quels aliments interagissent avec le traitement immunosuppresseur ?
Plusieurs aliments sont contre-indiqués :
- le pamplemousse et le pomelo, qui augmentent l’absorption intestinale de certains immunosuppresseurs pouvant alors devenir toxiques pour le rein;
- le millepertuis, plante parfois utilisée en phytothérapie ou en tisanes, qui diminue la concentration de certains immunosuppresseurs et augmente ainsi le risque de rejet.
Ils sont incompatibles avec le traitement immunosuppresseur et donc interdits à vie.
INFO +
Des outils existent pour faciliter la prise de traitement comme une alarme sur votre téléphone portable, des applications pour smartphone ou l’utilisation d’un semainier. En cas de difficulté, nous nous tenons à votre disposition afin de vous aider à gérer au mieux la prise de vos médicaments.
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