La chimiothérapie repose sur l’emploi de médicaments qui détruisent les cellules cancéreuses ou en empêchent la croissance : les cytostatiques. Ces traitements peuvent être envisagés, sous certaines conditions, après l’opération pour détruire les cellules cancéreuses résiduelles. Ils peuvent également être utilisés avant l’opération pour réduire le volume de la tumeur et créer de meilleures conditions pour opérer.
La chimiothérapie peut être aussi utilisée en association avec de la radiothérapie dans les cas de cancers bronchiques localement avancés (stade III selon la classification TNM).
En cas de maladie dépassée, métastatique donc inopérable, la chimiothérapie conventionnelle en combinaison avec des « checkpoint inhibiteurs » (immunothérapie) est le traitement de référence. Ce traitement est indiqué pour les patients dont la tumeur ne présente pas une altération moléculaire particulière (par exemple, mutation de l’EGFR ou translocation ALK ou ROS1).
De nouvelles catégories de médicaments ont été développées : les checkpoints inhibiteurs ou immunothérapie et les thérapies ciblées.
- Le but de l’immunothérapie est d’induire une réponse immunitaire à médiation cellulaire, principalement des lymphocytes T cytotoxiques, capables de détruire sélectivement les cellules tumorales. La réponse immunitaire anti tumorale engage une cascade d’interactions entre la cellule présentatrice de l’antigène, la cellule tumorale et les lymphocytes T. Il existe une inhibition non souhaitable dans le contexte oncologique de cette réponse immunitaire spécifique impliquant des points de contrôle (check-point) immunitaires. Le traitement peut être donné seul ou en combinaison avec la chimiothérapie en fonction du niveau d’expression d’une protéine exprimée sur la cellule tumorale qui s’appelle PD-L1. Si le taux d’expression est supérieur à 50%, le traitement d’immunothérapie seul pourra être envisagé ; si le niveau est inférieur à 50% alors l’immunothérapie sera donnée avec la chimiothérapie.
- Le traitement ciblé a recours à des médicaments pour cibler des molécules spécifiques, comme des protéines, présentes à la surface ou à l’intérieur des cellules cancéreuses. Ces molécules contribuent à l’envoi de signaux qui indiquent aux cellules de croître ou de se diviser. En ciblant ces molécules, les médicaments interrompent la croissance et la propagation des cellules cancéreuses tout en limitant les dommages aux cellules normales. Le traitement ciblé peut aussi être appelé traitement à ciblage moléculaire.