Qu’est-ce qu’une chimiothérapie ?
Une chimiothérapie est un traitement qui vise à détruire les cellules cancéreuses en les empêchant de se diviser et de proliférer dans l’ensemble du corps. Comme toutes les cellules tumorales ne se divisent pas forcément au moment d’une séance, plusieurs séances sont nécessaires pour pouvoir les détruire. Cette succession de cycles de chimiothérapie permet d’atteindre les cellules qui ont survécu au premier traitement et qui se sont mises à se diviser lors du cycle suivant. La chimiothérapie peut être pratiquée seule ou combinée à d’autres traitements.
La chimiothérapie adjuvante
Lorsque la chimiothérapie est proposée après la chirurgie, on parle de chimiothérapie adjuvante . Elle est indiquée notamment lorsque les analyses de la tumeur laissent penser que le risque de récidive de la maladie est important. La chimiothérapie adjuvante a ainsi pour but de réduire le risque de développer des métastases et augmenter les chances de guérison. Elle peut, dans certains cas, être associée à une immunothérapie. Le traitement débute 3 à 6 semaines après la chirurgie.
La chimiothérapie néo-adjuvante
Lorsque la chimiothérapie est proposée avant la chirurgie, on parle alors d’une chimiothérapie néo-adjuvante . Elle a pour but de traiter la tumeur et de stopper son évolution ou, parfois, vise à réduire la taille de la tumeur afin de permettre une chirurgie conservatrice.
Quels médicaments sont prescrits ?
Il existe de nombreux médicaments de chimiothérapie qui peuvent être associés entre eux pour augmenter l’efficacité du traitement. Ils sont administrés par perfusion intraveineuse. Le choix du type de chimiothérapie dépend des caractéristiques de la tumeur ainsi que d’autres facteurs tels que la présence de ganglions axillaires atteints, la taille de la tumeur et l’âge de la patiente.
La pose d’un DAVI
Les chimiothérapies utilisées dans le traitement du cancer du sein sont administrées par voie intraveineuse. Ces perfusions peuvent entraîner une inflammation de la veine au cours du traitement.
La mise en place d’un cathéter, appelé dispositif d’accès veineux implantable (DAVI), peut être recommandée pour éviter cette complication, principalement si le réseau veineux périphérique est déjà fragile et peu dense et si la durée du traitement prévu est longue.
Ce dispositif se compose d’un petit réservoir placé sous la peau relié à une grande veine du torse par un petit tuyau (cathéter). Sa mise en place est effectuée par un chirurgien, sous anesthésie locale.
À chaque séance de chimiothérapie, le produit est injecté dans le réservoir, à travers la peau, au moyen d’une aiguille spéciale. Cela évite de devoir toujours piquer une veine de l’avant-bras, souvent plus fine et plus fragile.
La pose d’un PICC Line
Lorsque le traitement est de plus courte durée, un autre cathéter d’accès veineux central, appelé PICC Line (Peripherally Inserted Central Catheter), peut être mis en place.
Ce dispositif est en matière synthétique. Il est inséré au-dessus du pli du coude dans une veine du bras et arrive dans une grosse veine à l’entrée du cœur. Il peut rester en place plusieurs semaines, voire quelques mois. Il est équipé à son extrémité d’un embout appelé valve anti-reflux qui permet l’injection des traitements médicamenteux, dont la chimiothérapie.
Ce type de cathéter est posé par un médecin, dans un environnement protégé et sous anesthésie locale. Il se retire aisément et sans douleur à la fin du traitement.
Quels sont les effets secondaires de la chimiothérapie ?
Les médicaments d’une chimiothérapie touchent les cellules cancéreuses, mais aussi les cellules saines qui se divisent rapidement, comme les cellules de la moelle osseuse, de la muqueuse au niveau de la bouche, de l’estomac, de l’intestin ou des cellules de la racine des cheveux.
C’est l’une des raisons d’effets secondaires de ces traitements comme :
- les nausées
- les problèmes de peau
- les vomissements
- la chute temporaire des cheveux ou des poils
- la fatigue / mémoire et concentration
- les infections - pour en prévenir les risques :
- Désinfecter toutes les plaies éventuelles, même petites
- Contacter votre oncologue en cas de fièvre (température corporelle supérieure à 38.5oC).
Lorsque le nombre de globules blancs est anormalement bas, le risque d’infection est accru. L’administration de facteurs de croissance des globules blancs stimule la production de ces cellules sanguines et réduit ainsi le risque d’infection.
- le saignement
Ces effets sont variables selon les médicaments et la personne. Ils sont temporaires, mais peuvent rendre le traitement difficile à supporter. Il existe un certain nombre de moyens qui réduisent l’impact de ces effets secondaires.