Grossesse extra-utérine - Traitement par méthotrexate

Le méthotrexate est un médicament qui interrompt la grossesse en bloquant la multiplication des cellules de la grossesse. S’il reste des cellules, elles sont naturellement éliminées par le corps.

Le traitement par méthotrexate comporte diverses contre-indications :

• insuffisance rénale (maladie du rein)
• insuffisance hépatique (maladie du foie)
• consommation d’alcool régulière
• taux de plaquettes dans le sang bas (thrombopénie < 50G/l)
• hypersensibilité au méthotrexate connue (allergie)
• allaitement en cours.

Informez votre médecin si vous êtes concernée par une de ces situations et transmettez-lui la liste de tous les médicaments que vous prenez actuellement, notamment les antidouleurs, anti-inflammatoires, l’aspirine ou encore les antibiotiques. Informez également votre médecin si vous avez un trouble de la coagulation sanguine (hémophilie, thrombocytopénie) ou si vous prenez un traitement anticoagulant, tel que la Clexane^®, le Sintrom^® ou la Fraxiparine^®.

En absence de contre-indications, vous pouvez aussi ne pas souhaiter recevoir ce traitement et opter pour le traitement chirurgical.

Avant de commencer le traitement, une prise de sang est effectuée afin de vérifier que l’administration de celui-ci ne perturbe ni le bon fonctionnement de certains organes (foie, reins) ni les cellules du sang. Les résultats de la prise de sang sont obtenus dans l’heure qui suit.

Ensuite, l’injection du médicament se fait par voie intramusculaire dans la fesse. Suite à cette injection, l’infirmier ou l’infirmière vous surveille pendant 15 minutes afin de contrôler vos paramètres vitaux et de s’assurer que vous ne faites pas une allergie au méthotrexate. Il ou elle fixe également les rendez-vous pour vos prochains contrôles.

Dans les jours suivant l’injection, vous pouvez ressentir, généralement de manière transitoire :

• nausées, vomissements
• diarrhées
• inflammation de la bouche (stomatite)
• douleurs abdominales légères ou crampes, qui ne sont pas soulagées par la prise de paracétamol (Dafalgan^®, Panadol^®)
• vertiges, étourdissements
• fatigue
• maux de tête
• inflammation des yeux (conjonctivite)
• réaction cutanée
• apparition ou persistance de légers saignements vaginaux.

Si ces effets ne sont pas transitoires, consultez votre médecin ou les urgences de gynécologie.

Trois jours après votre injection de méthotrexate, l’infirmier ou l’infirmière vous recontacte par téléphone pour prendre des nouvelles.

Une semaine après, vous êtes convoquée pour une prise de sang (attente d’environ 1h30 pour obtenir les résultats sanguins) et une échographie avec un ou une médecin. Cette consultation a pour but de s’assurer de l’effet du traitement.

La suite des contrôles consiste en des prises de sang hebdomadaires jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’hormones de grossesse. Cela peut durer entre quatre et six semaines. Passé ce délai, vous pouvez vous attendre à une reprise du cycle menstruel normal.

Suite au traitement, vous êtes encouragée à :

• signaler à votre médecin traitant ou traitante si vous devez prendre des antibiotiques
• ne pas boire d’alcool pendant la semaine qui suit l’administration de méthotrexate
• ne pas vous exposer au soleil pendant deux semaines après la fin du traitement ne prendre ni anti-inflammatoires (Irfen^®, Brufen^®, Voltaren^®, Méfenacid^®, Ponstan^®, etc.) ni d’Aspirine® pendant une semaine après la fin du traitement
• arrêter les vitamines de grossesse, telles la vitamine B9 (acide folique)
• éviter les voyages lointains ou dans un lieu où l’accès à un hôpital est difficile jusqu’à qu’il n’y ait plus d’hormones de grossesse.
• éviter les rapports sexuels avec pénétration jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’hormones de grossesse.

Il est estimé à quelque 90%. En cas de résultat insatisfaisant, nous discutons avec vous de la possibilité d’une nouvelle injection de méthotrexate ou d’un éventuel traitement chirurgical par laparoscopie.

Pas durant les trois mois qui suivent un traitement par méthotrexate. Celui-ci peut en effet provoquer une fausse-couche ou causer des malformations chez le futur fœtus. Nous sommes à votre disposition pour discuter ensemble de la contraception à prendre pendant cette période.

L’arrêt de la grossesse, même à un stade précoce, peut engendrer une souffrance d’une profonde intensité. Un sentiment de deuil peut être normal suite à une interruption de grossesse extra-utérine : n’hésitez pas à en discuter lors de vos consultations avec le ou la médecin, un ou une professionnelle de la santé ou un ou une proche.

Vous pouvez également vous adresser à l’Unité de santé sexuelle et planning familial qui propose des consultations gratuites et confidentielles, +41 (0)22 372 55 00.