Chirurgie du foie
Des réponses à vos questions
Cette page est destinée aux patientes et patients pour lesquels une chirurgie du foie est indiquée. Elle sert de complément d’informations à l’entretien effectué avec le ou la chirurgienne hépatique.
L’équipe de chirurgie viscérale dispose des dernières innovations technologiques telles que la chirurgie minimalement invasive par laparoscopie et par robot. De plus, les patients et patientes bénéficient d’un itinéraire de réhabilitation améliorée en chirurgie (RAC) répondant aux meilleurs standards médicaux.
Qu’est-ce que la RAC ?
La réhabilitation améliorée en chirurgie est un concept initié en Scandinavie dans les années 90. Il s’agit d’un ensemble de mesures avant, pendant et après l’opération visant à réduire le caractère invasif propre à chaque prise en charge. Le résultat de la RAC est une diminution des complications postopératoires, ce qui raccourcit la durée de séjour et améliore la récupération.
Votre rôle dans cette prise en charge est primordial. Votre participation commence dès les premières consultations médicales avant l’opération pour se poursuivre après, et même au-delà du séjour à l’hôpital. Vous devenez une personne actrice de vos soins tout au long de cette période en étant impliquée directement dans le processus de récupération précoce.
À quoi ressemble le foie ?
Cet organe se situe dans la partie supérieure droite de l’abdomen (hypochondre droit), sous le diaphragme. C’est l’organe le plus volumineux du corps et il pèse en moyenne 1,5 kg.
Le foie est composé de deux parties principales : le lobe droit, le plus volumineux, et le lobe gauche. Sa structure interne est formée de huit unités fonctionnelles autonomes (I à VIII sur les illustrations), appelées segments.
Quelles sont les fonctions du foie ?
Cet organe assure plusieurs fonctions vitales, parmi lesquelles :
- la filtration des toxines et des déchets sanguins
- l’assimilation et le stockage des éléments nutritionnels
- la sécrétion de la bile qui participe à la digestion
- la synthèse des protéines qui entrent dans la composition du sang, notamment celles qui contrôlent la coagulation.
Pour assurer ces fonctions, seul un quart du volume d’un foie sain suffit. Par ailleurs, les cellules du foie sont capables de se régénérer rapidement en cas de dommage.
Quelles sont ses indications les plus fréquentes de la chirurgie du foie ?
Les tumeurs malignes
- Les métastases hépatiques de cancer colorectal. Lorsqu’un cancer prend naissance dans une partie du corps et se propage dans le foie, on parle de métastases hépatiques. Le cancer colorectal est le cancer le plus susceptible d’engendrer des métastases dans le foie: environ 40% des patientes et patients ayant un cancer colorectal développent des métastases hépatiques à un moment de leur maladie. Dans ce cas, les cellules cancéreuses peuvent se propager dans n’importe quelle partie du foie. Chez la plupart des personnes, elles sont multiples et se développent dans les deux lobes du foie. Toutefois, il est possible qu’elles ne forment qu’une seule métastase hépatique.
- Le carcinome hépatocellulaire. C’est le cancer «primitif» (prenant son origine dans les cellules de l’organe) du foie le plus fréquent (environ 80% des cancers primitifs du foie de l’adulte). Il se développe à partir des cellules du foie appelées hépatocytes. Dans la grande majorité des cas, il se déclare chez des personnes qui ont un foie déjà dégradé par une cirrhose, maladie chronique due à des infections virales par le virus de l’hépatite B ou C, une consommation excessive d’alcool ou en cas de diabète associé à une obésité. Dans de rares cas, il peut survenir en l’absence de maladie chronique et sur un foie non malade. Toutefois, il est possible qu’elles ne forment qu’une seule métastase hépatique.
- Le cholangiocarcinome. C’est le second cancer «primitif» du foie le plus fréquent. Il se développe à partir des cholangiocytes, cellules qui tapissent la paroi des voies biliaires. Ces voies sont les canaux qu’emprunte la bile pour être excrétée par le foie dans l’intestin au niveau du duodénum. Dans un contexte de cirrhose, ce cancer survient moins fréquemment que le carcinome hépatocellulaire. Cependant, certaines maladies rares favorisent son apparition.
Les tumeurs bénignes
Certaines tumeurs bénignes rares, telles que l’adénome hépatocellulaire ou les lésions kystiques parasitaires, peuvent parfois nécessiter un traitement chirurgical. En revanche, les autres types de tumeurs bénignes solides et kystiques du foie nécessitent rarement un traitement chirurgical. Les plus fréquentes d’entre elles sont l‘angiome hépatique, l’hyperplasie nodulaire focale et le kyste biliaire simple. Elles n’ont, sauf exception, aucun retentissement sur la vie quotidienne et quasiment aucun risque de complications.
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