Ces complications possibles résultent de la manière dont votre corps intègre les nouvelles cellules transfusées. Selon la situation, un traitement adapté vous est prescrit.
Qu’est-ce que le rejet ?
On parle de rejet quand les cellules souches transplantées ne sont pas acceptées par votre organisme. Dès lors, les nouvelles cellules du sang n’apparaissent pas et l’aplasie médullaire se prolonge. Il arrive aussi que la transplantation prenne dans un premier temps et soit rejetée par la suite. Cette complication survient dans moins de 5% des situations.
Qu’est-ce que la maladie greffe contre hôte ou GVHD ?
Dans les mois qui suivent la transplantation, les nouvelles cellules immunitaires (les globules blancs) peuvent identifier certains tissus sains de votre organisme comme «étrangers» et tenter de les attaquer. C’est la maladie greffe contre hôte ou GVHD (Graft versus Host Disease). La GVHD s’accompagne d’une grande fatigue et parfois de modifications corporelles liées à l’atteinte cutanée, la perte de poids et les effets secondaires des traitements. Elle se présente sous formes aiguë et chronique.
La GVHD aiguë
Elle survient le plus fréquemment durant les trois premiers mois après la transplantation. Elle est graduée de 1 (légère) à 4 (sévère) et se présente sous trois formes :
- cutanée: la peau devient rouge
- digestive: vous avez des crampes, des diarrhées et des nausées
- hépatique: le foie est touché. Les résultats des tests hépatiques sanguins ne sont pas dans les normes.
La GVHD chronique
En plus de la peau, de l’appareil digestif et du foie, la GVHD chronique peut affecter d’autres organes comme les yeux (sécheresse), les poumons ou les reins.
Effet positif
La GVHD comporte toutefois un aspect positif, car elle indique que le nouveau système immunitaire détruit les cellules cancéreuses résiduelles.
Comment prévenir le rejet et la GVHD ?
Mesures préventives
Avant la transplantation, elles consistent à choisir un donneur compatible et à administrer des médicaments immunosuppresseurs au receveur. Selon les résultats du bilan pré-transplantation, les cellules souches peuvent être conditionnées différemment pour diminuer le risque de GVHD.
Détection de la GVHD
Après la transplantation, un suivi étroit est réalisé afin de détecter la survenue d’une GVHD. Lorsqu’elle est diagnostiquée, un traitement adapté et individualisé de cortisone associé aux autres immunosuppresseurs est prescrit.
Les traitements immunosuppresseurs
Pour éviter le rejet et la GVHD, vous recevez des médicaments «antirejets», appelés aussi immunosuppresseurs, comme la Ciclosporine (Sandimmun Néoral®), la Ciclosporine (Cellcept®) ou le Tacrolimus (Prograf®). Ils favorisent la réussite de la transplantation en freinant les réactions immunitaires. Leur dosage est régulièrement évalué. En l’absence de GVHD ils sont arrêtés trois à six mois après la transplantation.