Bien qu’elle soit un très bon antalgique, elle n’est pas efficace contre tous les types de douleur. Le ou la médecin peut prescrire d’autres médicaments tels que des anti-inflammatoires, des antidépresseurs ou des antiépileptiques. Il ou elle peut aussi prescrire un traitement non médicamenteux comme de la physiothérapie.
La morphine peut être augmentée par votre médecin tant que la douleur n’est pas suffisamment soulagée.
ATTENTION
Comme pour tout médicament, le surdosage peut entraîner des effets indésirables graves. Ne modifiez pas les doses de votre traitement sans l’avis de votre médecin.
Vous pouvez prendre une dose de réserve :
- chaque fois que la douleur augmente entre deux prises régulières
- avant une activité qui aggrave généralement votre douleur, par exemple la toilette matinale, une séance de physiothérapie, un long trajet en voiture.
Les doses de réserve permettent d’ajuster le traitement au plus près de vos besoins. Elles sont calculées pour être prises en plus des doses fixes.
Si vous avez besoin de plus de 3 à 4 doses de réserve par jour, cela signifie que votre traitement doit être réajusté. Parlez-en à votre médecin.
Non. Les comprimés « retard » sont enduits d’un film protecteur qui permet la libération progressive de la morphine. Ils ne doivent en aucun cas être coupés ou écrasés. Cela endommage le film. La totalité de la morphine est alors libérée rapidement, ce qui entraîne un risque augmenté d’effets indésirables.
Pour la morphine «rapide»: si vous vous en apercevez dans l’heure qui suit, prenez la dose oubliée. Au-delà de ce délai, prenez une dose de réserve. Continuez ensuite comme prescrit.
Pour la morphine «retard»: si vous vous en rendez compte dans les trois heures qui suivent, prenez la dose oubliée. Au-delà de ce délai, prenez une dose de réserve. Continuez ensuite comme prescrit.
Dans tous les cas vous pouvez utiliser des doses de réserve si la douleur augmente.
Non. La morphine est prescrite selon le type de douleur et son intensité.
Non. Signalez à votre médecin toute modification de la douleur (intensité, caractère, localisation, nouvelle douleur) et toute augmentation de vos besoins en traitement antalgique (nombre de doses de réserve, augmentation de la douleur avant la prise habituelle de morphine, recours à un autre antidouleur). Il ou elle évaluera à chaque fois votre situation.
Non. Une augmentation des doses permet de soulager une douleur plus forte.
Non. À l’heure actuelle il n’y a pas de raison de penser que la morphine diminue les défenses naturelles du corps.
Lorsque la morphine est donnée pour soulager la douleur, les risques de développer une toxicomanie (besoin incontrôlé de prendre la substance) sont faibles.
Ce risque est évalué à moins de 1% chez les personnes atteintes d’un cancer et entre 5% et 8% chez des patientes et patients souffrant de douleurs chroniques.
Comme la morphine est classée dans la catégorie des stupéfiants, elle est prescrite sur une ordonnance spéciale. Vous pouvez l’obtenir en pharmacie comme les autres médicaments.
Oui. La prise de tranquillisants ou de somnifères est toutefois à discuter avec votre médecin. Ces médicaments ont certains effets indésirables communs avec la morphine, tels que la somnolence et la diminution de concentration.
Il est recommandé de ne pas conduire au début d’un traitement ou quand les doses sont augmentées parce que votre vigilance peut être diminuée. Lorsque le traitement est stabilisé, vous pouvez conduire.
Vous pouvez boire des boissons alcoolisées en quantité modérée. Cependant, la somnolence et la diminution de concentration causées par l’alcool apparaissent plus rapidement si vous prenez de la morphine.
Oui. Cependant le corps s’habitue à recevoir de la morphine. Quand le traitement dure plus de trois à quatre semaines, un arrêt brusque risque d’entraîner un syndrome de sevrage. Le sevrage est une réaction naturelle du corps. Il se manifeste entre autres par une agitation, une anxiété, des bâillements, des sudations, des douleurs musculaires ou abdominales. Pour éviter ces symptômes, on diminue progressivement les doses de morphine.
En cas d’intolérance ou de contre-indication à la morphine, un autre opioïde, plus adapté à votre situation, vous sera proposé.