Diarrhées

Prévalence

5-10%

Définition

> 3-4 selles non moulées/24h

Etiologie

  • Fausses diarrhées secondaires à une impaction fécale ou une sub-occlusion intestinale
  • Médicaments : laxatifs, antibiotiques, fer, sorbitol.
  • Malabsorption.
  • Alimentation entérale : administration trop rapide, flacon froid, osmolarité élevée, intolérance, sonde mal positionnée.
  • Radiothérapie abdomino-pelvienne.
  • Obstruction intestinale intermittente.
  • Saignements digestifs.
  • Affections concomitantes : hyperthyroïdie, maladies inflammatoires de l’intestin (Crohn, HIV, colite ulcéreuse), côlon irritable, infections gastro-intestinales (bactériennes, virales, parasitaires ou mycotiques), intolérance au lactose et/ou au gluten, colites infectieuses, insuffisance pancréatique.
  • Diarrhée post-radiothérapie abdominale sur colite radique. Diarrhée induite par une chimiothérapie.

+ INFO Les mesures générales à prendre sont :

  • Traiter la déshydratation ou des troubles électrolytiques.
  • Adapter l’alimentation, régime liquide et hydrates de carbone (toasts, riz), éviter fibres et produits lactés

Prise en charge

Mesures étiologiques

  • Revoir les traitements médicamenteux et interrompre les substances potentiellement contributives, suspendre les laxatifs pendant 24h-48h.
  • Traitement antibiotique si présence de Clostridium difficile.
  • Diarrhées post-résection iléale : cholestyramine 4-12 g 3 x / j.
  • Diarrhée post-radiothérapie : corticothérapie (prednisone 20-50 mg), cholestyramine.
  • Diarrhée induite par les médicaments utilisés pour la chimiothérapie : réhydratation rapide et suffisante. Antibiotiques, par exemple ciprofloxacine 500 mg x 2/j en particulier en cas de neutropénie.
  • Après une gastrectomie : répartir la prise alimentaire sur de nombreux petits repas.

Mesures générales

Lutter contre la déshydratation. Veiller au confort intime du patient (accès facilité à la chaise percée; changes réguliers, protection cutanée…).

Mesures médicamenteuses symptomatiques

  • Antidiarrhéiques : lopéramide, 4 mg en dose d’attaque puis 2 mg à chaque selle molle jusqu’à 16 mg/j. Si effet insuffisant, stopper lopéramide au profit de morphine PO ou SC si malabsorption.
  • Probiotiques (Bioflorin®).
  • Ecoulements muqueux : dérivés atropiniques, p. ex. glycopyrolate SC 0.1-0.2 mg toutes les 6-18h, adapter selon la réponse clinique.
  • Diarrhées sévères réfractaires aux traitements symptomatiques habituels : discuter l’administration d’octréotide 0.1-0.15 mg SC/IV au début, jusqu’à 0.5 mg SC/IV.
Dernière mise à jour : 12/07/2024