Les chercheurs des HUG et de l’UNIGE s’activent pour essayer de mieux comprendre le nouveau Coronavirus et de trouver des traitements médicaux. Découvrez ci-dessous les principales recherches menées en 2020 et 2021.
Cardiologie
Dre Elena Tessitore, Dr Philippe Meyer
Département médical – HUG
Département de médecine – Service de cardiologie
Description
Cet éditorial recense les connaissances du monde scientifique sur le Covid-19 et les maladies cardiovasculaires suite aux nombreux articles publiés sur la question depuis le début de la pandémie. Il dégage trois messages principaux utiles pour la pratique clinique :
- Le sexe masculin, l'âge avancé et les comorbidités sont universellement considérés comme des prédicteurs d'infections graves au Covid-19.
- Les patients atteints du Covid-19 peuvent poursuivre sans problème leur traitement régulier d’inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine et de bloqueurs des récepteurs de l'angiotensine II.
- Environ 20% des patients, selon la gravité de leur infection, présentent une lésion myocardique définie par une augmentation de la troponine cardiaque. Cette lésion reflète principalement divers processus myocardiques non ischémiques. Par contre, une myocardite confirmée ou un infarctus du myocarde (type I) ont été très rarement signalés.
Publication
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Pr Marco Roffi, Pr Davide Capodanno, Pr Stephan Windecker, Pr Andreas Baumbach, Pr Dariusz Dudek
Département médical – HUG
Département de médecine - Service de cardiologie
Description
Les effets de la pandémie de Covid-19 sur la pratique de la cardiologie interventionnelle, spécialité médicale consacrée aux traitements par cathéter de la maladie coronarienne et de certaines pathologies des valves cardiaques sans recours à la chirurgie, sont peu connus. Les premiers rapports provenant de zones fortement touchées décrivent une baisse du nombre de patients se présentant aux urgences avec des syndromes coronariens aigus (SCA). Pour mettre en lumière l'impact de la pandémie sur cette discipline, une enquête a été menée au moment de la première vague, du 1er au 15 avril 2020, auprès de plus de 600 cardiologues membres de l'Association européenne des interventions percutanées cardiovasculaires (EAPCI).
Cette étude suggère que la pratique de la cardiologie interventionnelle a été profondément perturbée par la pandémie de COVID-19. L’enquête a révélé un impact sur la prise en charge des patients présentant des SCA, ainsi qu’une réduction massive et abrupte de l'activité élective, c’est-à-dire non urgente. Elle a également dévoilé une diminution des effectifs en salle de cathétérisme cardiaque suite à des affectations à d’autres services ou à la maladie du personnel, et une disponibilité sous-optimale d’équipement de protection individuelle.
Collaboration
Azienda Ospedaliero-Universitaria « Policlinico-Vittorio Emanuele », Catane, Italie - Hôpital universitaire de Berne, Suisse - William Harvey Research Institute, Londres, Royaume-Uni - Jagiellonian University Medical College, Cracovie, Pologne
Publication
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Dr Nils Perrin, Pr Marco Roffi
Département médical – HUG
Département de médecine – Service de cardiologie
Description
Contexte
Ce projet s’intéresse à l’impact de la pandémie COVID-19 sur les syndromes coronariens aigus (SCA) traités par angioplastie coronarienne aux HUG.
Méthode
L’étude a d’abord évalué dans quelle mesure les délais entre le début des symptômes et le premier contact médical étaient prolongés chez les patients ayant souffert d’un infarctus du myocarde avec élévation du segment ST (STEMI) durant la première vague de la pandémie (n=33) en comparaison à un groupe de patients contrôle traité avant la pandémie (n=66).
Ensuite, pour comprendre l’impact de la pandémie, l’incidence des SCA pendant la première vague (n=45) a été comparée à une période contrôle pré-pandémie (n=140).
Finalement, les patients traités pour un SCA durant la première vague ont répondu à un questionnaire pour mettre en évidence les facteurs pouvant expliquer la prolongation des délais entre le début des symptômes et le premier contact avec un service d’urgence.
Résultats
Lors de la première vague, les délais entre le début des symptômes et le premier contact médical étaient significativement plus longs parmi le groupe de patients ayant souffert d’un infarctus du myocarde de type STEMI durant la pandémie par rapport au groupe contrôle (112 minutes versus 60 minutes).
Le taux d’incidence de SCA était environ 1.5 fois plus faible durant la première vague que pendant la période contrôle pré-pandémie, résultat statistiquement significatif. Ce résultat a largement été influencé par l’importante diminution des SCA de type non STEMI avec un taux d’incidence 3 fois plus faible durant la pandémie.
De plus, le groupe de patients traités pour un SCA durant la première vague ont présenté un dommage myocardique plus important que dans le groupe contrôle avec une élévation significativement plus importante des enzymes cardiaques (troponines).
Parmi les patients ayant répondu au questionnaire (43% de réponses), environ un tiers ont rapporté avoir retardé leur appel à un service d’urgence ou un médecin. Les raisons invoquées ont été la peur d’attraper ou de transmettre le virus à un proche en cas d’admission à l’hôpital ainsi que la crainte d’ajouter du travail supplémentaire à un système de santé déjà surchargé. De plus, environ un quart des patients ont rapporté avoir présenté des symptômes anxieux ou dépressifs la semaine précédant le diagnostic.
Conclusion
L’étude met en évidence une prolongation des délais entre le début des symptômes et le premier contact médical chez des patients ayant souffert d’un infarctus du myocarde de type STEMI ainsi qu’une diminution de l’incidence des syndromes coronariens aigus globaux. Les patients ont présenté un dommage myocardique plus important pendant cette période.
La peur d’attraper ou de transmettre le virus à un proche ainsi que la présence de symptômes dépressifs ou anxieux durant la pandémie a participé pour une partie des patients aux prolongations de la durée des symptômes en lien avec leur syndrome coronarien aigu.
Un renforcement des campagnes préventives de santé publique est donc nécessaire afin de mieux sensibiliser les patients quant au caractère urgent de symptômes compatibles avec des pathologies pouvant menacer le pronostic vital (par exemple infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral).
Publication
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Dre Elena Tessitore, Dr David Carballo, Antoine Poncet, Dr Nils Perrin, Cédric Follonier, Dr Benjamin Assouline, Dr Sebastian Carballo, Dr François Girardin, Pr François Mach
Département médical – HUG
Département de médecine – Service de cardiologie
Département de médecine – Service de médecine interne générale
Département de médecine aiguë – Service des soins intensifs, Service d’anesthésiologie et Service de pharmacologie et toxicologies cliniques
Direction médicale et qualité
Description
Parmi les populations à risque vis-à-vis du virus SARS-CoV-2, responsable du COVID-19, les personnes atteintes ou ayant des antécédents de maladies cardiovasculaires paraissent plus vulnérables. Cette étude, réalisée à partir d’un échantillon de 839 patients hospitalisés aux HUG lors de la première vague au printemps 2020 en raison du COVID-19, témoigne que le taux de mortalité et de complications parmi cette population est plus élevé. L’objectif de cette étude est d’apporter un éclairage sur le fait que ces personnes devraient être identifiées comme une population vulnérable face à cette maladie, et que cela soit également pris en compte lors de leur prise en charge hospitalière.
Les résultats confirment que les patients ayant des antécédents de maladies cardiovasculaires ont un risque accru d'insuffisance cardiaque, d'arythmie, d'infarctus du myocarde non fatal et de décès par rapport aux personnes sans antécédents. La présence de ces antécédents mais aussi l'âge avancé, le sexe masculin et des taux élevés de CRP (protéine C-réactive, marqueur d’une inflammation) sont tous des facteurs de risque indépendants.
En conclusion, chez les patients présentant des maladies cardiovasculaires sous-jacentes, davantage de mesures préventives devraient être prises ainsi qu'une optimisation du traitement, afin de réduire le risque de complications liées au COVID-19.
Publication
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Diagnostic
Pr Laurent Kaiser, Pr Nicolas Winssinger
Département médical – HUG
Département de médecine - Service des maladies infectieuses
Faculté – UNIGE
Département de chimie organique, Université de Genève
Description
L'objectif est de mettre au point un test d'acide nucléique capable de détecter une infection au COVID, suffisamment simple pour être effectué à domicile par une personne non formée. La technologie est basée sur un circuit d'amplification isotherme de l'ADN ne nécessitant pas d'équipement spécialisé, muni d'une lecture du test par flux latéral (semblable à un test de grossesse).
Collaboration
Dr Laurent Gétaz, Dre Stéphanie Baggio
Département médical – HUG
Département de médecine de premier recours – Service de médecine pénitentiaire
Faculté – UNIGE
Département de santé et médecine communautaires, Département de médecine, Université de Genève
Description
Cette étude a trois objectifs principaux. Le premier est de démontrer la faisabilité de l’utilisation d’un dispositif d’auto-prélèvement de sang capillaire pour détecter des anticorps IgG SARS-CoV-2 chez les adultes. Le deuxième est d’étudier la réponse sérologique au COVID-19 chez les personnes immuno-supprimées ou ayant des maladies auto-immunes. Enfin, le troisième est d’analyser l’utilisation et les performances d’un auto-test diagnostic rapide pour détecter des anticorps IgG anti-SARS-CoV-2 chez les adultes.
Collaboration
Service de prévention et contrôle de l’infection, Service de médecine de premier recours, Service de rhumatologie, Service des maladies infectieuses, Service de pneumologie, Service d’immunologie et allergologie, Service de néphrologie, Service de médecine interne générale, Direction médicale, Service de médecine tropicale et humanitaire, Service des laboratoires, Laboratoire Unilabs
Pr Alain Gervaix - Dr Aymeric Cantais
Département médical – HUG
Département de la femme, de l'enfant et de l'adolescent - Service d'accueil et d'urgences pédiatriques
Faculté – UNIGE
Département de pédiatrie, gynécologie et obstétrique, Faculté de médecine, Université de Genève
Description
L’étude Covidoscope vise à mettre au point un stéthoscope électronique autonome embarquant un algorithme d’intelligence artificielle capable de reconnaître les bruits pulmonaires. L’analyse des bruits respiratoires des patients atteints de COVID-19 permettra de mettre au point l’intelligence artificielle capable de reconnaître automatiquement la maladie. Ce matériel pourra ensuite être utilisé à l’hôpital, aussi bien qu’en ville (pharmacie, consultations) afin de screener et de suivre largement la population. Une utilisation directement par le patient est également à l’étude.
Enseignement
Dre Mélanie Suppan, Dr Mohamed Abbas, Pr Stephan Harbarth, Dr Laurent Suppan
Département médical – HUG
Département de médecine aiguë – Service des urgences et Service d’anesthésiologie
Direction médicale et qualité – Service de prévention et de contrôle de l’infection
Description
L’étude porte sur l’impact que peut avoir un serious game (jeu sérieux) sur les comportements des professionnels de santé dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Le jeu, développé aux HUG et appelé Escape COVID-19, a pour but d’encourager les pratiques de prévention et de contrôle de l’infection chez les travailleurs de santé. Alors que la menace d’une troisième vague plane sur la Suisse, il est primordial de leur rappeler leur rôle essentiel pour que la transmission du virus du SARS-CoV-2, responsable du COVID-19, soit évitée. L’objectif de cette étude est de mesurer si le personnel des établissements médico-sociaux comptait modifier ses pratiques de prévention de l’infection après avoir joué à ce serious game. Il est en effet important d’encourager ces professionnels à appliquer les directives instaurées afin de limiter la propagation du virus, notamment vis-à-vis des patients et de leur entourage.
Au total, 203 personnes, réparties en deux groupes (expérimental et témoin), ont participé à l’étude. Les résultats démontrent que la volonté de changer de comportement est nettement plus forte parmi les personnes ayant participé au jeu (82%) que dans le groupe de personnes qui n’y a pas participé (56%). Pour plus de deux tiers des participants (142 personnes), le sentiment de jouer un rôle important contre la propagation de l’épidémie est le facteur le plus important expliquant cette volonté. Par ailleurs, la plupart des participants non disposés à changer de comportement ont répondu qu'ils appliquaient déjà toutes les directives.
Cette étude témoigne qu’un serious game peut avoir un impact significatif sur les comportements du personnel de santé et modifier leur comportement en matière prévention et contrôle de l’infection.
Collaboration
Département de psychiatrie – Service d’addictologie
Publication
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Dre Mélanie Suppan, Dre Gaud Catho, Dr Mohamed Abbas, Dr Laurent Suppan
Département médical – HUG
Département de médecine aiguë – Service des urgences et Service d’anesthésiologie - Direction médicale et qualité – Service de prévention et contrôle de l’infection
Description
L’objectif de cette étude était de développer un serious game (jeu sérieux) pour encourager les pratiques de prévention et contrôle de l’infection (PCI) chez les travailleurs de la santé dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Alors que de nombreux pays assistent à une deuxième vague, il est en effet primordial de rappeler à ces professionnels leur rôle essentiel dans la prévention de la transmission du SARS-CoV-2, responsable de la maladie COVID-19. Il faut également les encourager à appliquer les directives de PCI afin qu’il ne contaminent pas les patients et leur entourage.
Les trois premières étapes du modèle SERES – modèle déjà utilisé avec succès pour le développement de jeux sérieux et de modules d’e-learning gamifiés – ont été utilisées pour développer ce jeu. Ce modèle permet au matériel développé de reposer sur des bases scientifiques solides. Au total, dix objectifs d’acquisition ont été définis en collaboration avec des spécialistes en PCI et ont été mis en œuvre de manière ludique afin que le public cible adhère au dispositif. Ce jeu peut être obtenu gratuitement à des fins de recherche et d’enseignement.
Collaboration
Département de réadaptation et gériatrie
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Dr Laurent Suppan, Dr Mohamed Abbas, Dre Birgit Gartner, Dre Mélanie Suppan
Département médical – HUG
Département de médecine aiguë - Service des urgences et Service d'anesthésiologie Direction médicale et qualité - Service prévention et contrôle de l'infection
Description
Le but de cette étude était d'évaluer si un module d'apprentissage ludique en ligne améliorait le taux de choix adéquat d'équipements de protection individuelle (EPI) du personnel préhospitalier dans le contexte de la pandémie COVID-19. Un emploi approprié de ces équipements est essentiel pour garantir la sécurité des intervenants préhospitaliers et éviter les pénuries d’équipements. Les équipes préhospitalières sont particulièrement exposées à un risque de contamination compte tenu de leur environnement de travail. L’étude a révélé que le personnel préhospitalier avait déjà un niveau de connaissance élevé en matière de choix d’EPI. Le module d’apprentissage ludique en ligne a augmenté le taux de choix adéquat d’EPI de manière significative, mais pas davantage qu’un simple rappel des directives de lutte contre les infections. En revanche, l’utilisation de ce module a permis de préserver la confiance des intervenants préhospitaliers dans leur capacité à employer correctement les EPI. Ceux qui n’ont eu accès qu’aux directives ont vu leur confiance diminuer de manière significative.
Publication
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Dr Laurent Suppan, Loric Stuby, Pr Stephan Harbarth, Dre Mélanie Suppan
Département médical – HUG
Département de médecine aiguë - Service des urgences et Service d'anesthésiologie Direction médicale et qualité - Service prévention et contrôle de l'infection
Description
L’objectif de cette étude était d'évaluer l'impact d'un module d'apprentissage ludique en ligne sur l'adéquation des équipements de protection individuelle (EPI) chez les étudiants ambulanciers. Les professionnels préhospitaliers tels que les médecins urgentistes ou les ambulanciers doivent être en mesure de choisir, mettre et retirer adéquatement les EPI afin d'éviter une infection au COVID-19. Les étudiants ambulanciers peuvent être mobilisés afin de pallier au manque de ressources humaines dans le contexte de la pandémie. Par rapport aux professionnels expérimentés, leurs connaissances en matières d’EPI devraient toutefois être plus limitées, et ils pourraient donc bénéficier davantage d'une telle formation. Par rapport à un simple rappel des directives, l'utilisation de ce module a augmenté le taux de choix adéquat d'EPI uniquement parmi les étudiants paramédicaux travaillant activement dans un service d'ambulance. Dans ce sous-groupe, la combinaison de cette modalité d'enseignement avec d'autres interventions, telles que des simulations haute-fidélité ou des ateliers spécifiques, pourrait aider à économiser des EPI et à se protéger efficacement contre une infection au COVID-19.
Publication
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Dre Mélanie Suppan, Dre Birgit Gartner, Pr Stephan Harbarth, Dr Laurent Suppan
Département médical – HUG
Département de médecine aiguë - Service des urgences et Service d'anesthésiologie
Direction médicale et qualité - Service prévention et contrôle de l'infection
Description
Le port d'équipements de protection individuelle adaptés est essentiel pour endiguer la progression de la pandémie COVID-19. Se fondant sur des bases scientifiques, une équipe du Département de Médecine Aiguë a développé un module e-learning visant à augmenter le taux de port adéquat de ces équipement par les équipes d'urgences préhospitalières. L'impact de ce module de formation sera évalué au moyen d'un essai contrôlé randomisé.
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Epidémiologie
Pre Claire Anne Siegrist - Pr Arnaud Didierlaurent
Département médical – HUG
Département de la femme, de l'enfant et de l'adolescent - Service de pédiatrie générale ;
Faculté – UNIGE
Département de pédiatrie, gynécologie et obstétrique, Département de pathologie et immunologie, Faculté de médecine, Université de Genève
Description
Le projet est une étude clinique longitudinale visant à définir le rôle des réponses immunitaires sur la gravité de la maladie et les charges virales chez les patients et leurs proches. Il vise à mesurer la réponse immunitaire, la sérologie et les concentrations du virus afin de comprendre la réponse immunitaire face à cet agent pathogène et de développer un vaccin. L’étude est conçue de manière à comprendre les manifestations initiales de l’infection, y compris chez les individus ne présentant pas de symptômes. Elle inclut des patients de tous les âges (enfants et adultes âgés compris).
Collaboration
Pre Isabella Eckerle, Pre Claire Anne Siegrist, Pre Caroline Tapparel, Pr Laurent Kaiser
Département médical – HUG
Département de médecine, Service des maladies infectieuses - Département de la femme, de l'enfant et de l'adolescent - Service de pédiatrie générale
Faculté – UNIGE
Département de médecine, Département de microbiologie et médecine moléculaire, Département de pédiatrie, gynécologie et obstétrique Faculté de médecine de l'Université de Genève
Description
Ce projet vise à comprendre les mécanismes d’infection SARS-CoV-2, et notamment : Comprendre les processus d’infection et de propagation du virus au niveau des cellules épithéliales des voies respiratoires supérieures et inférieures et de déterminer le mode de libération du virus pour connaître son degré de transmission; Comprendre l’influence du tabagisme et des maladies chroniques respiratoires sur la réplication du virus; Comprendre au niveau cellulaire, les effets d’une co-infection avec le virus de la grippe; Comprendre le lien entre la charge virale et la gravité de la maladie et comment évolue la réactivité du système immunitaire tout au long de la maladie; Développer des antiviraux contre le SARS-CoV-2.
Collaboration
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Dr Alfredo Addeo
Département médical – HUG
Département d'oncologie - Service d'oncologie
Description
L'objectif de ce consortium est de rassembler des informations sur les patients atteints de cancer du thorax infectés par le COVID-19. Il souhaite récolter en temps réel des données sur les thérapies efficaces pour traiter les patients infectés par le COVID-19 et atteints de cancer du thorax, identifier les facteurs de risque de développer le COVID-19 pour ces patients et documenter les conséquences lorsque les thérapies contre le cancer doivent être retardées.
Collaboration
National Cancer Institute, Milan, Italie - Vanderbilt University Medical Nashville, Tennessee, USA - Center Oncology Department – CHUV - Lausanne, Suisse - HUG
Pr Idris Guessous, Dr José Sandoval, Pre Silvia Stringhini, Pr Laurent Kaiser, David De Ridder, Dre Andrea Loizeau, Dr Stéphane Joost, Dr Frédéric Ehrler, Jean-François Pradeau, Pr Antoine Geissbühler
Département médical – HUG
Département de médecine de premier recours – Service de médecine de premier recours
Département de médecine – Service des maladies infectieuses
Département diagnostique – Service de cybersanté et télémédecine
Faculté – UNIGE
Faculté de médecine
Description
La pandémie de Covid-19 a modifié la vie quotidienne de centaines de millions de personnes dans le monde. En réaction, la majorité des nations touchées ont mis en place un certain degré de restriction des interactions sociales et de confinement. L'impact socio-économique mondial de la maladie et les mesures de confinement mises en œuvre sont durables.
Pour prévenir la propagation de la maladie, tester et orienter la prise en charge du Covid-19, il est donc essentiel d'identifier rapidement et efficacement les nouveaux foyers de contamination (clusters). L'étude @choum vise à tester une plateforme citoyenne avec un outil outil numérique de détection et de prévention des groupes spatiotemporels (clusters) de personnes âgées de 18 ans ou plus présentant des symptômes liés au Covid-19 et vivant ou travaillant dans le canton de Genève. Elle a ainsi pour objectif d’améliorer la gestion des soins en utilisant un système d'orientation rapide pour un dépistage intelligent des participants symptomatiques appartenant à un groupe « à risque ».
Collaboration
Direction des systèmes d’information, Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, Université de Paris
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Dr Hervé Spechbach, Dr Julien Salamun, Dre Frédérique Jacquerioz, Dre Stéphanie Baggio
Département médical – HUG
Département de médecine de premier recours – Service de médecine de premier recours
Faculté – UNIGE
Département de santé et médecine communautaires, Département de médecine, Université de Genève
Description
Cette étude de cohorte a pour objectif de mieux comprendre le profil démographique et clinique des personnes chez lesquelles une infection SARS-CoV-2 est suspectée et qui se présentent aux urgences ambulatoires et dans les centres de dépistage des HUG. Elle analyse notamment les facteurs prédictifs de l’infection SARS-CoV-2, le tableau clinique et les facteurs prédisant une évolution défavorable pour les personnes testées positives. L’enquête explore l’évolution au cours du temps de la symptomatologie des personnes venant se faire tester, les effets des différentes stratégies de dépistage ou encore la prise en charge ambulatoire (par exemple pour les pneumonies). De cette cohorte, uniquement ambulatoire, sont également extraites des données concernant les personnes testées négatives.
Collaboration
Service des maladies infectieuses, Service de médecine pénitentiaire, Direction médicale
Dre Virginie Prendki, Dre Astrid Malézieux-Picard
Département médical – HUG
Département de réadaptation et gériatrie – Service de médecine interne de l’âgé
Description
GEROCOVID est une étude prospective observationnelle qui a lieu depuis avril 2020 principalement sur le site de l’Hôpital des Trois-Chêne. Cette étude inclut des patients âgés de plus de 65 ans hospitalisés pour une prise en charge d’une infection à SARS-CoV-2, responsable du COVID-19.
Des informations médicales sont recueillies et des prélèvements sont effectués au début et à la fin de l’hospitalisation, ainsi qu’un suivi téléphonique à 30, 90 jours et à un an. Il consiste en un questionnaire portant sur les conséquences sur le long-terme liées au COVID-19 (qualité de vie, dépendance, etc.).
L’objectif de GEROCOVID est de décrire l’évolution de l’infection virale, de l’inflammation et de l’immunisation chez les personnes âgées et de faire une corrélation avec leurs comorbidités et leur fragilité clinique.
Dre Mayssam Nehme - Dre Silvia Stringhini - Pr Idris Guessous
Département médical – HUG
Département de médecine de premier recours - Service de médecine de premier recours
Faculté – UNIGE
Département de santé et médecine communautaires, Département de médecine, Faculté de médecine de l’Université de Genève
Description
Alors que les certificats d'immunité et de vaccination au COVID-19 sont discutés dans la population générale, les HUG ont mené une étude pour élucider l'opinion publique sur l’acceptabilité et la faisabilité de tels certificats immunitaires et sur la vaccination. Un questionnaire a été proposé, entre le 27 mai et le 27 juin 2020, aux 1520 participants de l’étude SEROCoV-POP, une enquête de séroprévalence des anticorps anti-SARS-CoV-2 dans la population du canton de Genève.
Sur 1425 sujets ayant répondu à l’enquête, environ 80% pensent que le statut sérologique entraînerait un changement de comportement chez la population générale. Si la présence d’anticorps était corrélée à une immunité prouvée, 60% des participants sont d’accord de proposer des certificats d’immunité à la population générale. Les résultats ont mis en évidence des variations de perception selon le contexte : 73% trouvent une utilité des certificats pour voyager, 72% pour traverser des frontières nationales et 32% pour avoir le droit de travailler. Environ 68% des participants ont signalé un potentiel risque de discrimination si des certificats immunitaires sont proposés et 28% un risque d'infection délibérée. A condition qu'un vaccin efficace soit disponible, 55% des participants sont pour rendre obligatoire la vaccination et 49% pour qu'un certificat de vaccination le soit également. Des différences ont été observées selon l'âge, le sexe et le niveau d'éducation.
Cette étude montre que la population adulte genevoise peut envisager des scénarios dans lesquels des certificats d'immunité et de vaccination au COVID-19 seraient utiles. A ce jour, les estimations de la séroprévalence des anticorps anti-SARS-CoV-2 restent faibles et l'interprétabilité des tests sérologiques et de l'immunité reste indéfinie. Toutefois, si des certificats liés au COVID-19 étaient mis en œuvre, les résultats de cette étude devraient être pris en compte.
Collaboration
Publication
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Dre Mayssam Nehme, Dre Olivia Braillard, Pr Idris Guessous, équipe de CoviCare
Département médical – HUG
Département de médecine de premier recours – Service de médecine de premier recours
Faculté – UNIGE
Faculté de médecine – Département de santé et médecine communautaires
Description
Le coronavirus SARS-CoV-2, responsable du COVID-19, peut entraîner une affection prolongée. Le terme « COVID long » décrit la maladie chez les personnes qui ont encore des symptômes plusieurs semaines après l'infection. À ce jour, peu d’informations sont disponibles sur le cadre ambulatoire du COVID-19, dont 81% des cas présentent des formes légères de la maladie. Cette étude, menée auprès de 669 patients suivis en ambulatoire du 18 mars au 15 mai 2020, recense l'évolution et la persistance de ces symptômes du 1er au 45e jour après le diagnostic.
Les résultats ont montré que même six semaines après le diagnostic, 14% des participants ressentaient encore de la fatigue, 12% avaient une persistance de perte de l'odorat ou du goût, 9% avaient encore un essoufflement, 6% reportaient une toux et 3% des maux de tête. La persistance des symptômes doit être reconnue afin de légitimer les préoccupations des patients face à une maladie nouvelle et inconnue, réduire l’anxiété et optimiser la récupération.
L’enquête se poursuit pour comprendre l’évolution de l’état de santé de ces personnes à long terme, en assurant leur suivi à 3 mois, 7 mois et 12 mois après l’infection.
Collaboration
Direction générale de la santé de l’État de Genève
Publication
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Pre Begona Martinez de Tejada
Département médical – HUG
Département de la femme, de l'enfant et de l'adolescent - Service d'obstétrique
Description
L’objectif de ce registre est de répertorier des femmes suspectées d’avoir été infectées par le SARS-CoV 2 pendant leur grossesse. Les conséquences de l'infection par le SARS-CoV 2 durant la grossesse sont incertaines, car les informations épidémiologiques et cliniques manquent jusqu'à présent dans cette population spécifique. Ce registre permet de mettre en place une collecte de données fiables visant à mieux caractériser les risques associés à cette infection chez les femmes enceintes.
Collaboration
CHUV
Pre Isabella Eckerle, Pre Olivia Keiser
Département médical – HUG
Département de médecine - Service des maladies infectieuses
Faculté – UNIGE
Département de Médecine, Institut de santé globale, Faculté de Médecine, Université de Genève
Description
L'objectif général de ce projet est d'analyser et d'intégrer différentes sources de données (résultats de recherches internationales, données de surveillance nationales et informations provenant d'internet et des médias sociaux) afin de créer un nouveau système de surveillance interdisciplinaire dans le but de mieux comprendre la transmission du virus en Suisse. Notre projet de recherche combine l'analyse de données de surveillance traditionnelles, la recherche fondamentale, ainsi que les analyses phylogénétiques et la modélisation mathématique. La combinaison du modèle mathématique avec d'autres sous-projets nous permettra une meilleure compréhension de l'épidémie de COVID-19 et d'évaluer l'efficacité des interventions. Le système sera flexible de manière à l'adapter aux futures épidémies. Tous les résultats scientifiques pertinents seront immédiatement rendus disponibles sur un site web consacré à ce projet.
Collaboration
Plus d'information
Plus d'information sur la recherche
Pr Stephan Jürgen Harbarth, Dr Walter Zingg, Dr Samuel Cordey
Département médical – HUG
Direction médicale et qualité - Service de Prévention et contrôle de l'infection
Département diagnostique - Laboratoire de virologie
Faculté – UNIGE
Département de médecine interne des spécialités
Description
Étude épidémiologique et moléculaire combinée de 3 foyers nosocomiaux d'infections croisées au SARS-CoV-2
Pendant la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), il y a eu, aux Hôpitaux Universitaires de Genève, 3 flambées nosocomiales de coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2), ayant impliqué du personnel médico-soignant et des patients. Après avoir renforcé les mesures de prévention et le contrôle des infections, ces flambées ont été maîtrisées avec succès.
La protection des travailleurs de la santé est une priorité essentielle lors de la prise en charge des patients infectés par le SARS-CoV-2. De même, la prévention du COVID-19 associé aux soins chez les patients ne souffrant pas du COVID-19 est essentielle. Une attention particulière doit être portée aux patients vulnérables dans les établissements de soins de longue durée et en gériatrie. Dans les éclosions que nous décrivons, l'interaction complexe entre et le rôle respectif des travailleurs de la santé et des patients dans la transmission reste floue.
Nous allons obtenir des données cliniques et épidémiologiques de toutes les personnes impliquées dans ces flambées nosocomiales, et allons analyser ces données conjointement avec les données génétique du virus pour comprendre les mécanismes de transmission.
L'objectif primordial de cette étude est de reconstituer les flambées en combinant des données épidémiologiques et génétiques, afin de comprendre la dynamique de transmission du SARS-CoV-2 et d'améliorer les pratiques de contrôle des infections ainsi que d'envisager des stratégies préventives supplémentaires. Le but ultime est d'améliorer la protection des travailleurs de la santé et des patients. De plus, cette étude démontrera la valeur ajoutée du séquençage du génome pour élucider la connectivité complexe de la diffusion du SARS-CoV-2 dans les hôpitaux
Collaboration
Dr Laurent Gétaz, Dre Stéphanie Baggio
Département médical – HUG
Département de médecine de premier recours – Service de médecine pénitentiaire
Faculté – UNIGE
Département de santé et médecine communautaires, Département de médecine, Université de Genève
Description
Cette étude vise à préciser quelle proportion des personnes a été infectée à la prison de Champ-Dollon lors de la première vague de l’épidémie de COVID-19. Elle s’appuie sur les données collectées par d’autres études de séroprévalence (SERO-CoV-Vulnérable et WORK) et compare les distributions de séroprévalence des personnes détenues ou travaillant à Champ-Dollon afin de mieux comprendre la circulation du virus, d’anticiper les défis qu’il soulève et de planifier les mesures nécessaires pour contenir sa propagation dans les établissements pénitentiaires.
Collaboration
Service de médecine de premier recours, Laboratoire Unilabs, Service du médecin cantonal, Direction générale de la santé, Service de prévention et contrôle de l’infection, Direction médicale, Service des maladies infectieuses, Service des laboratoires, Institut de santé globale, Faculté de traduction et d’interprétation, Département de santé et de médecine communautaire, Service de médecine tropicale et humanitaire.
Dr Laurent Gétaz, Dre Stéphanie Baggio
Département médical – HUG
Département de médecine de premier recours – Service de médecine pénitentiaire
Faculté – UNIGE
Département de santé et médecine communautaires, Département de médecine, Université de Genève
Description
Cette étude vise à préciser quelle proportion de la population genevoise vulnérable au COVID-19 a été infectée lors de la première vague de l’épidémie en Suisse. Cette population comprend des personnes cliniquement vulnérables en raison de maladies chroniques susceptibles d’engendrer des complications sévères ou de leur âge, ainsi que des personnes socialement vulnérables de par leurs conditions de vie précaires (vie en promiscuité, impossibilité de garder les distances sociales ou de se confiner). L’enquête explore également leurs caractéristiques (socio-démographiques, médicales, respect des mesures de protection) et les conséquences de leur exposition au virus (par exemple le renoncement aux soins).
Collaboration
Service de médecine de premier recours, Service du médecin cantonal, Direction générale de la santé, Service de prévention et contrôle de l’infection, Direction médicale, Service des maladies infectieuses, Service des laboratoires, Institut de santé globale, Service d’oncologie, Service de rhumatologie, Service de pneumologie, Service d’endocrinologie, Service de néphrologie, Faculté de traduction et d’interprétation, Service de médecine tropicale et humanitaire, Laboratoire Unilabs.
Pr Idris Guessous - Dre Silvia Stringhini - Pr Didier Pittet
Département médical – HUG
Département de médecine de premier recours - Service de médecine de premier recours Direction médicale et qualité - Service prévention et contrôle de l'infection
Faculté – UNIGE
Département de santé et médecine communautaires, Département de médecine, Faculté de médecine de l’Université de Genève
Description
L’étude cherche à préciser quelle proportion de la population a été infectée depuis le début de l’épidémie en Suisse. Lorsqu’une personne a été infectée par un virus, elle produit des anticorps, que l’on peut retrouver dans son sang. Leur détection contre le coronavirus permet donc de savoir qui a déjà été infecté par le SARS-CoV-2. En effectuant cette analyse sur un échantillon représentatif de la population genevoise, il sera donc possible d’estimer quelle proportion de la population a déjà été infectée par le nouveau coronavirus. Ces informations permettront de comprendre dans quelle phase de l’épidémie nous nous trouvons, d’anticiper les défis à venir et de prendre les mesures adéquates pour lutter contre cette épidémie. La première phase de l’étude (SEROCoV-POP – menée d’avril à juin 2020) a révélé que moins de 10% de la population genevoise seulement avait été infectée par le SARS-CoV-2.
L’étude se poursuit maintenant auprès d’un échantillon aléatoire de 1'500 personnes (18-65 ans) issu de cette première phase.
Une nouvelle étude (Corona Immunitas Genève) cible un échantillon aléatoire comprenant d’une part des enfants et leurs familles et d’autre part des personnes de plus de 65 ans résidants dans le canton de Genève.
Ces études permettront d’avoir une nouvelle « photographie » à la fin de la deuxième vague.
Résultats phase 1
Unige
Collaboration
Publication
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Pr Idris Guessous - Dre Silvia Stringhini
Département médical – HUG
Département de médecine de premier recours - Service de médecine de premier recours
Faculté – UNIGE
Département de santé et médecine communautaires, Département de médecine, Faculté de médecine de l’Université de Genève
Description
A Genève, certaines personnes ne peuvent se confiner durant la pandémie et sont donc plus susceptibles d’être exposées : personnel soignant ou qui assure le fonctionnement du système des soins; employés des chaînes de grande distribution alimentaire; personnel chargé du service minimum dans les écoles, etc. Dès lors que le déconfinement doit être planifié et les mesures de protection optimisées. Il devient impératif de connaître la proportion de personnes qui ont été infectées et sont immunisées, ainsi que la distribution démographique et géographique. Le projet SEROCoV-WORK consiste à tester la présence d’anticorps IgG anti-SARS-CoV-2, en 3 phases : 1.employés de trois cliniques/hôpital partenaires (HUG, La Colline, Les Grangettes, L’Hôpital de la Tour) 2.travailleurs mobilisés non-confinables de trois entreprises de la place 3.inciter d’autres entreprises genevoises à participer.
Collaboration
Hôpital de La Tour et Hirslanden Clinique la Colline et Clinique des Grangettes
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Pr Idris Guessous - Dre Silvia Stringhini
Département médical – HUG
Département de médecine de premier recours - Service de médecine de premier recours
Faculté – UNIGE
Département de santé et médecine communautaires, Département de médecine, Faculté de médecine de l’Université de Genève
Description
L’étude Specchio-COVID19 a pour but de suivre le statut immunologique des participants aux études de séroprévalence au cours du temps afin d’élucider les dynamiques immunitaires et de modéliser la progression de la pandémie. De plus, cette étude vise à monitorer et étudier l’impact à long terme de la pandémie de COVID-19 dans le canton de Genève, et ce sur plusieurs dimensions de la santé et sur l’environnement social et économique.
Collaboration
Hôpital de La Tour et Clinique de Carouge
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Plateforme Specchio-COVID19
Immunologie et vaccin
Pre Claire Anne Siegrist, Pre Isabella Eckerle, Pre Caroline Tapparel, Pr Laurent Kaiser
Département médical – HUG
Département de médecine, Service des maladies infectieuses - Département de la femme, de l'enfant et de l'adolescent - Service de pédiatrie générale
Faculté – UNIGE
Département de médecine, Département de microbiologie et médecine moléculaire, Département de pédiatrie, gynécologie et obstétriqueFaculté de médecine de l'Université de Genève
Description
Nous avons lancé mi-mars 2020 le recrutement de patients et de leurs proches. En collectant régulièrement des informations sur leur état de santé et des échantillons biologiques, nous voulons déterminer ce qui constitue une réponse immunitaire protégeant ou aggravant la sévérité du COVID-19. Nous voulons recruter 50 patients et 200 contacts suivis à intervalles réguliers. Nous mesurerons la quantité de virus dans le corps, leurs réponses immunitaires immédiates (innées) et celles qui s'installent plus tardivement (anticorps, réponses lymphocytaires B et T). Nous nous intéresserons aussi à l'influence positive ou négative de l'immunité existant au moment de l'exposition au virus du COVID-19. Il s’agit de définir ce qui constitue une réponse immunitaire protectrice ou au contraire aggravant la sévérité du COVID-19 afin de guider le développement de vaccins ou de traitements immunomodulateurs à donner à un moment précis de l'évolution de la maladie
Collaboration
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Pr Nicolas Mach - Pr Denis Jabaudon
Département médical – HUG
Département de médecine Service d'oncologie
Faculté – UNIGE
Département de médecine, Département des neurosciences fondamentales, Faculté de médecine, Université de Genève
Description
L’objectif de cette étude est de développer un vaccin contre le Sars-Cov-2 combinant un immunostimulateur puissant et une cible spécifique du coronavirus. La cible est la protéine de surface Spike, administrée sous la forme d’ADN par une injection intradermale alors que le stimulateur du système immunitaire consiste en une capsule produisant un adjuvant puissant implantée sous la peau. Cette technologie d’encapsulation cellulaire fait déjà l’objet d’essais cliniques de Phase II dans le domaine de l’immunothérapie des cancers.
Collaboration
Université Laval de Québec (Canada) - Société MaxiVAX
Microbiologie médicale
Pre Isabella Eckerle, Pre Caroline Tapparel, Pr Laurent Kaiser, Pre Claire Anne Siegrist
Département médical – HUG
Département de médecine, Service des maladies infectieuses - Département de la femme, de l'enfant et de l'adolescent - Service de pédiatrie générale
Faculté – UNIGE
Département de médecine, Département de microbiologie et médecine moléculaire, Département de pédiatrie, gynécologie et obstétriqueFaculté de médecine de l'Université de Genève
Description
Bien que les coronavirus soient connus pour franchir fréquemment les barrières entre les espèces, nous manquons encore de connaissances sur l'altération génomique en lien avec l'adaptation de l'hôte. Si les données de la métagénomique sont facilement disponibles pour suivre l'épidémie en temps réel, l'analyse in silico basée sur les seules données de séquences ne s'avèrent pas suffisantes à prédire les phénotypes viraux. Les potentielles modifications de la capacité de réplication, de l'affinité des récepteurs, de la sensibilité aux interférons ou de l'échappement à la réponse immunitaire adaptative auront un impact significatif sur la santé publique, les traitements ou les stratégies de vaccination. Dans ce contexte, nous visons à mettre en place une biobanque d'isolats de virus et à évaluer les principales caractéristiques phénotypiques des souches à faible passage. Nos données fonctionnelles sur les principaux traits des variantes évolutives du virus complètent les données de la métagénomique virale et peuvent aider à orienter et adapter les stratégies de réponse immédiate à cette pandémie. Tous les isolats du SARS-CoV-2 et des virus de substitution seront mis à disposition de la communauté de chercheurs. Grâce au projet proposé, nous serons en mesure de centraliser et maximiser les résultats de la collaboration de notre Centre, nécessaire pour faire face à cette situation complexe et difficile.
Collaboration
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Neurologie
Dre Mathilde Bellon, Dre Cecilia Schweblin, Dre Nathalie Lambeng, Dr Pascal Cherpillod, Dre Jessica Varquez, Pr Patrice Lalive, Dr Manuel Schibler, Dre Christine Deffert
Département médical – HUG
Département diagnostique – Service de médecine de laboratoire
Département de médecine – Service des maladies infectieuses
Département des neurosciences cliniques – Service de neurologie
Faculté – UNIGE
Faculté de médecine – Département de médecine et Département de pathologie et d’immunologie
Description
Les manifestations cliniques typiques du SARS-CoV-2, responsable du Covid-19, comprennent une toux, une fièvre et de la fatigue. Chez une minorité de patients, la maladie évolue vers une pneumonie bilatérale entraînant parfois un syndrome de détresse respiratoire aiguë. Parmi les caractéristiques moins typiques, des patients infectés présentent parfois des complications neurologiques, y compris une méningo-encéphalite, une encéphalopathie et un syndrome de Guillain-Barré.
Actuellement, le tropisme du système nerveux central et la neuropathogénèse du SARS-CoV-2 n'ont pas été entièrement élucidés. Plusieurs articles ont décrit les manifestations neurologiques du SARS-CoV-2 chez de nombreux patients, mais les paramètres du liquide céphalorachidien (LCR) n'ont été analysés que chez un nombre limité d’entre eux.
L'objectif de cette étude consistait à rapporter les caractéristiques du LCR de 31 patients infectés au SARS-CoV-2 et présentant des complications neurologiques. Les chercheurs n’ont observé dans le LCR ni l'ARN du SARS-CoV-2 ni la synthèse d'immunoglobulines G intrathécales. Ils ont cependant trouvé des signes de perturbation de la barrière hémato-encéphalique. Ces résultats pourraient servir de base à une meilleure compréhension de la neuropathogenèse liée au SARS-CoV-2.
Collaboration
Publication
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Dre Annemarie Hübers, Dre Agustina M. Lascano, Dr Patrice H. Lalive
Département médical – HUG
Département des neurosciences cliniques – Service de neurologie
Description
La myasthénie est une maladie auto-immune caractérisée par une faiblesse musculaire généralisée. Pour contrôler la maladie, un traitement immunosuppresseur est souvent introduit. Cependant, les personnes sous traitement immunosuppresseur sont considérées comme à risque de développer des formes sévères d’infection au SARS-CoV-2.
Bien que des lignes directrices pour la prise en charge des patients atteints de myasthénie pendant la pandémie de COVID-19 aient été publiées, ces recommandations sont fondées uniquement sur des considérations théoriques, car aucune donnée clinique n'est disponible. Cette étude propose ainsi une attitude à adopter après avoir suivi quatre patients présentant une myasthénie généralisée et atteints du COVID-19.
Publication
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Dre Marjolaine Uginet, Dr Gautier Breville, Pr Frédéric Assal, Pr Karl-Olof Lövblad, Pr Maria Isabel Vargas, Pr Jérôme Pugin, Pr Jacques Serratrice, Dr François Herrmann, Pr Patrice Lalive, Dr Gilles Allali
Département médical – HUG
Département des neurosciences cliniques – Service de neurologie
Département de diagnostique – Service de neuroradiologie diagnostique et interventionnelle
Département de médecine aiguë – Service des soins intensifs
Département de médecine – Service de médecine interne générale
Département de réadaptation et gériatrie – Service de gériatrie
Description
Le virus SARS-CoV-2, responsable du COVID-19, est associé à de sérieuses complications neurologiques parmi lesquelles une encéphalopathie aiguë, qui s'exprime sous la forme d'un coma ou d'une confusion. Cette étude, qui a inclus les 707 premiers patients hospitalisés aux HUG durant la première vague, montre que cette encéphalopathie affecte essentiellement les patients souffrant d’une forme sévère de COVID-19.
Comme les patients souffrant d’encéphalopathie aiguë ont une durée d’hospitalisation plus longue et un taux de mortalité plus élevé, il est fondamental de comprendre la neuropathogenèse de l’encéphalopathie, en soulignant sa phénoménologie et ses caractéristiques neurobiologiques. Bien que différents mécanismes physiopathologiques puissent contribuer à cette encéphalopathie aiguë, les résultats de l’étude suggèrent l’hypothèse d’une homéostasie cérébrale perturbée et d’un dysfonctionnement vasculaire.
Ce mécanisme serait en lien avec une réaction inflammatoire qui atteint le cerveau, plus particulièrement les vaisseaux cérébraux. Sur la base de cette hypothèse, certains patients ont bénéficié d'un traitement à haute dose d'anti-inflammatoires stéroïdiens.
Financement
Cette étude a été réalisée grâce au soutien d’un donateur de la Fondation privée des HUG.
Publication
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Dre Aikaterini Fitsiori, Dre Déborah Pugin, Dr Camille Thieffry, Pr Patrice Lalive, Pre Maria Isabel Vargas
Département médical – HUG
Département diagnostique – Service de neuroradiologie diagnostique et interventionnelle
Département de médecine aiguë – Service des soins intensifs
Départements des neurosciences cliniques – Service de neurologie
Faculté – UNIGE
Faculté de médecine
Description
Le Covid-19, initialement décrit comme une infection du système respiratoire, est de plus en plus reconnu comme une maladie multi-organique qui se manifeste également au niveau neurologique. Il existe également des preuves du rôle potentiellement neuro-invasif du SARS-CoV-2, responsable de cette maladie.
L'objectif de cette étude consistait à décrire les découvertes observées lors d'imageries à résonance magnétique (IRM) de patients gravement atteints du Covid-19. À cette fin, les images IRM de neufs patients présentant des résultats anormaux ont été analysées. Tous ont été testés positifs au SARS-CoV-2 et ont présenté un retard dans la récupération de la conscience ou une agitation importante nécessitant une IRM du cerveau. Cette enquête a démontré que tous les patients avaient souffert d'un syndrome de détresse respiratoire aiguë sévère ou modérée nécessitant un séjour prolongé en unité de soins intensifs. Leurs résultats d'IRM ont tous dénoté la présence de micro-saignements inhabituellement distribués dans le cerveau avec une prédilection particulière pour le corps calleux.
Collaboration
Publication
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Dre Déborah Pugin, Pre Maria Isabel Vargas, Dr Camille Thieffry, Dr Manuel Schibler, Dr Olivier Grosgurin, Pr Jérôme Pugin, Pr Patrice Lalive
Département médical – HUG
Département de médecine aiguë – Service des soins intensifs
Département diagnostique – Service de neuroradiologie diagnostique et interventionnelle
Département de médecine – Service des maladies infectieuses et Service de médecine interne générale
Départements des neurosciences cliniques – Service de neurologie
Faculté – UNIGE
Faculté de médecine
Description
Cette étude rapporte l'évolution clinique de cinq patients suite à un syndrome de détresse respiratoire aiguë causé par le Covid-19. Après deux semaines de ventilation mécanique, aucun patient n’avait repris conscience. Une imagerie à résonance magnétique du cerveau avec séquences angiographiques a révélé chez chacun d’entre eux des signes d'inflammation des artères du système nerveux central (SNC) compatibles avec une endothélite. Un traitement de 500 mg de méthylprednisolone (un glucocorticoïde) par jour a alors été initié pendant 5 jours. Au bout de 48-72 heures, les chercheurs ont remarqué un réveil avec un changement spectaculaire du niveau de conscience chez tous les patients.
L'observation d'une encéphalopathie liée au Covid-19 et associée à une endothélite du SNC répondant à des doses élevées de stéroïdes chez les patients des unités de soins intensifs devrait être confirmée par des études cliniques.
Collaboration
Publication
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Dre Agustina M. Lascano, Dr Jean-Benoît Epiney, Dr Matteo Coen, Dre Annemarie Hübers
Département médical – HUG
Département des neurosciences cliniques – Service de neurologie
Département de médecine – Service de médecine interne générale
Description
Le COVID-19, causé par le coronavirus SARS-CoV-2, comprend différentes manifestations neurologiques au niveau du système nerveux central et périphérique. Cette étude porte sur les cas de trois patients atteints d’un syndrome de Guillain-Barré (SGB) survenu entre 7 à 22 jours après l’infection au SARS-CoV-2. Le SGB est une pathologie inflammatoire du système nerveux périphérique se caractérisant par des troubles sensitifs, une parésie (perte partielle des capacités motrices d’une partie du corps) et, dans un tiers des cas, une dysautonomie (dysfonctionnement du système nerveux autonome entraînant des symptômes végétatifs). Celle-ci est souvent accompagnée d’une insuffisance respiratoire.
Ces cas ont été caractérisés par une évolution du SGB moins sévère par rapport aux séries de cas publiées récemment. Les trois patients ont connu une amélioration clinique à la cinquième semaine. Étant donné l'intervalle entre les symptômes liés au COVID-19 et les manifestations neurologiques (moyenne de 15 jours), l’enquête conclut qu’il existe une corrélation positive entre le SARS-CoV-2 et le SGB.
Collaboration
Centre hospitalier universitaire vaudois
Publication
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Dre Lamyae Benzakour - Dre Olivia Braillard - Pr Thomas Agoritsas - Dr Frédéric Lador
Département médical – HUG
Département de psychiatrie - Service de psychiatrie de liaison et d’intervention de crise - Département de médecine de premier recours - Service de médecine de premier recours - Département de médecine - Service de médecine interne générale - Département de médecine - Service de pneumologie
Description
Par ses effets à la fois dévastateurs et imprévisibles sur la santé, l'économie, la vie sociale et professionnelle, le nouveau virus SARS-CoV-2, responsable du COVID-19, est apparu comme « un ennemi invisible ». Il a confronté brutalement l'homme moderne à un sentiment d'impuissance, remettant en question sa vision du monde, de soi et des autres. Pour ces raisons, cette infection singulière soulève dès son apparition des interrogations quant à son impact psychique à court, moyen et long terme.
Afin qu’une prise en charge précoce soit proposée par l'équipe de psychiatrie de liaison, un dépistage systématique de la souffrance psychique a lieu dès l’admission au moyen d’un autoquestionnaire remis aux patients. Il vise à déceler l’anxiété, la dépression, un trouble de stress post-traumatique ou une dissociation péritraumatique, à savoir l’impression d’être déconnecté de la réalité (déréalisation) ou de sortir de son corps (dépersonnalisation). Après cette première évaluation, une seconde est proposée par e-mail, trois mois plus tard, lors du retour à domicile. Il arrive en effet que des symptômes de souffrance psychique persistent au-delà d’un mois ou qu’ils se manifestent plus tard chez certaines personnes. Au besoin, une aide adaptée à la situation est proposée.
L’étude portant sur l'analyse des données de ce dépistage systématique vise à :
- décrire la prévalence d'indicateurs de souffrance psychique chez les patients pour le COVID-19.
- étudier les facteurs de risque associés à l'expression d'une souffrance psychique chez ces patients.
- proposer une intervention préventive ciblée par l'équipe de psychiatrie de liaison pour les futures prises en charge.
Julie Péron, Frédéric Assal
Département médical – HUG
Département des neurosciences cliniques
Faculté – UNIGE
Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Education
Description
Depuis son apparition au mois de décembre 2019, le COVID-19 a posé de nombreux défis à notre société. Dans ce cadre, de récentes observations cliniques ont mis en évidence la présence de symptômes neurologiques et neuropsychologiques chez des patients souffrant d’une infection au COVID-19 au stade aigu mais également à distance de l’infection. Plusieurs hypothèses ont été émises quant aux voies d’infection du système nerveux central.
Le projet COVID-COG, financé par le Fonds National Suisse, vise à :
- étudier les possibles séquelles neurologiques et neuropsychologiques à court et long terme au décours de l’infection au COVID-19
- déterminer si la présence de ces troubles est corrélée à la gravité de la maladie en phase aiguë
- étudier les facteurs de vulnérabilité de développer des troubles neuropsychologiques à distance de l’infection.
Dans ce contexte, une batterie de tests neuropsychologiques validés et standardisés évaluant les fonctions cognitives et émotionnelles sera administrée à une large cohorte de patients à deux temps d’évaluation : 3 à 6 mois puis 9 à 12 mois post infection, en dissociant trois groupes de patients selon la sévérité de la forme pulmonaire en phase aiguë. En parallèle, une imagerie par résonance magnétique sera réalisée dans le but de corréler les résultats comportementaux à une éventuelle atteinte cérébrale.
Le projet relève de la recherche fondamentale et clinique. La présence d’éventuelles séquelles neuropsychologiques au décours de l’infection au COVID-19 pourrait avoir des conséquences sévères et un coût extrêmement important sur le plan individuel mais également sociétal. Dans ce contexte, le but de ce projet consiste à mieux décrire les conséquences de l’infection au COVID-19 chez l’humain, et fournir les recommandations les plus appropriées quant à la prise en charge clinique à long terme des patients infectés par le SARS-COV-2. L’objectif est d'optimiser et d'harmoniser la pratique clinique, ainsi qu'établir une ligne de base pour le développement d’une neuro-rééducation spécifique qui permettrait de minimiser les coûts globaux des conséquences cliniques de l'infection.
Prophylaxie
Pre Alexandra Calmy
Département médical – HUG
Département de médecine - Service des maladies infectieuses
Faculté – UNIGE
Département de médecine, Faculté de médecine, Université de Genève
Description
Il s’agit du premier essai clinique en Suisse à étudier l'impact d’un traitement préventif contre le COVID-19. Il teste l'efficacité du lopinavir/ritonavir chez des personnes exemptes de tout symptôme, mais ayant été en contact étroit avec des patient·es récemment diagnostiqué·es positif·ves au COVID-19. L'étude, débutée le 23 avril, inclura environ 400 participants et durera six à 12 mois.
Collaboration
Hôpital universitaire de Bâle - Institut Tropical et de Santé Publique Suisse et des autorités de santé publique de Genève et de Bâle
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Traitements
Pr François Mach - Dre Elena Tessitore
Département médical – HUG
Département de médecine Service de cardiologie
Description
Ce projet vise à analyser les effets du virus SARS-CoV-2 et des stratégies médicamenteuses sur le système cardiovasculaire. Il est construit en deux phases. La première durant laquelle sont analysés le parcours de soins et les traitements administrés aux patients hospitalisés pour Covid-19. Et une seconde qui s’étendra jusqu’à un an après la fin de l’hospitalisation et durant laquelle seront compilés les événements cardiovasculaires nouveaux, les changements de traitements et l’impact de la maladie sur la qualité de vie.
Dre Birgit Gartner, Dr Laurent Suppan
Département médical – HUG
Département de médecine aiguë - Service des urgences
Description
L’objectif de cette étude est de déterminer si les valeurs des gaz du sang artériel pré-hospitalier des patients COVID suspect ou confirmés sont des indicateurs fiables de l’admission directe en soins intensifs depuis le secteur pré-hospitalier.
Pr Nicolas Vuilleumier, Pr Nicolas Winssinger
Département médical – HUG
Département de médecine
Faculté – UNIGE
Département de médecine - Service des maladies infectieuses
Description
Quelle est la diversité de réponses des anticorps au COVID-19 chez les différents patients? Y a-t-il des épitopes plus protecteurs que d'autres? La première étape en vue de répondre à ces questions est de cartographier les épitopes des anticorps au COVID-19 à l'aide d'un micro-réseau peptidique.
Collaboration
Pre Caroline Tapparel - Pre Isabella Eckerle
Département médical – HUG
Département diagnostique - Service de médecine de laboratoire - Département de médecine - Service des maladies infectieuses
Faculté – UNIGE
Département de microbiologie et médecine moléculaire - Département de Médecine, Institut de santé globale, Faculté de Médecine, Université de Genève
Description
Le projet vise à développer des antiviraux virucides à large spectre à base de nanomatériaux imitant des récepteurs d'attachement utilisés par de nombreux virus et actifs également contre SARS-CoV2. Ces antiviraux se sont déjà montrés efficaces contre de multiples virus tels que le virus respiratoire syncytial, les virus herpès 1 et 2, le virus de la Dengue, le virus Zika. De plus, des résultats préliminaires montrent que ces antiviraux sont également efficaces in vitro en prétraitement contre SARS-CoV2. Il est donc essentiel de confirmer ces résultats, de tester l’action thérapeutique de ces composés et si nécessaire d’optimiser leurs structures pour passer rapidement à une application in vivo. En parallèle des antiviraux plus spécifiques ciblant des régions très conservées de la protéine spike des coronavirus vont être développés.
Collaboration
EPFL
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Dr Dan Adler
Département médical – HUG
Département de médecine - Service de pneumologie
Description
La position couchée est un traitement scientifiquement validé pour des patients atteints d’une forme grave du COVID19. Aucun essai publié n'a par contre démontré l'effet de la position allongée sur les besoins en oxygène chez les patients éveillés traités pour une pneumonie associée au COVID19. Cet essai contrôlé randomisé a alors pour but de tester l'hypothèse selon laquelle la position couchée (au moins 12 heures par jour) est associée à des besoins en oxygène plus faibles.
Pr Walid Habre - Dr André Dos Santos Rocha
Département médical – HUG
Département de médecine aiguë - Service d'anesthésiologie
Faculté – UNIGE
Département d’anesthésiologie, pharmacologie et soins intensifs, Faculté de médecine, Université de Genève
Description
L’étude porte sur les effets potentiellement bénéfiques du positionnement ventral des patients atteints de pathologie pulmonaire au COVID-19, sur l'aération pulmonaire et l’harmonisation entre la ventilation et la perfusion du poumon lors de la ventilation mécanique. L’équipe de recherche émet l’hypothèse que la position ventrale améliorerait la distribution de l’air et la circulation au niveau pulmonaire. Ces effets, connus pour d’autres maladies pulmonaires, restent à démontrer pour la maladie à COVID-19.
Collaboration
Dre Nathalie Vernaz-Hegi, Dre Stéphanie Baggio
Département médical – HUG
Direction médicale et qualité - Département de médecine de premier recours – Service de médecine pénitentiaire
Faculté – UNIGE
Département de santé et médecine communautaires, Département de médecine, Université de Genève
Description
Cette étude observationnelle rétrospective compare les différentes stratégies thérapeutiques (hydroxychloroquine, lopinavir/ritonavir) pour les patients positifs au COVID-19 en comparaison aux normes de soins (sans stratégie thérapeutique). Elle vise à mettre en lumière l’issue clinique (durée d’hospitalisation et mortalité intra-hospitalière) et les coûts engagés (analyse médico-économique) par ces thérapies.
Collaboration
Service de médecine interne générale, Service des maladies infectieuses, Service d’épidémiologie clinique, Service de pharmacologie et toxicologie cliniques, Direction des finances, Service de prévention et du contrôle des infections, Service de médecine interne de l’âgé
Dr Christophe Le Terrier
Département médical – HUG
Département de médecine aigue - Service des soins intensifs
Description
Cette étude a pour but de suivre de manière prospective des patients atteints de formes sévères de COVID-19 afin de décrire leur terrain, leur prise en charge, leur évolution et leur pronostic à la sortie de l’hôpital et à J90. Les patients ayant été ventilés seront revus à un an, afin de déterminer les séquelles respiratoires et l’impact de l’infection par SARS-COV-2 sur la qualité de vie. Elle regroupe actuellement 170 centres organisés par l’APHP (Assistance publique des hôpitaux de Paris) à Paris.
Collaboration
APHP
Dr Frédéric Lador
Département médical – HUG
Département de médecine, Service de pneumologie
Faculté – UNIGE
Département de médecine, Faculté de médecine, Université de Genève
Description
Les processus impliqués dans le COVID-19 restent à découvrir. Des atteintes du parenchyme pulmonaire, vasculaire par une micro-angiopathie et musculaire par les conséquences de l’inflammation pourraient expliquer la persistance de symptômes à distance de l’infection. Notre objectif est de mieux comprendre l’implication de ces différents processus par une exploration physiologique et radiologique. Un accent sera aussi porté sur les conséquences de ces atteintes sur la qualité de vie et l’intérêt d’une réhabilitation pulmonaire ambulatoire.
Collaboration
Dr Christophe Marti - Dr Olivier Grosgurin
Département médical – HUG
Département de médecine - Service de médecine interne générale (SMIG)
Description
L’objectif de cette étude est de mesurer l’impact protecteur des unités de soins intermédiaires sur les places de soins intensifs pendant la crise sanitaire due au COVID19. L'étude cherchera à mesurer la proportion de patients admis aux soins intermédiaires ayant évité un passage aux soins intensifs, ainsi qu’aux prédicteurs d’une admission aux soins intensifs.
Dr Marc Blondon - Dr Alessandro Casini
Département médical – HUG
Département de médecine - Service d’angiologie et d’hémostase
Description
Un risque inhabituellement élevé de thromboses des veines et d’embolies pulmonaires a été observé chez les patient·es hospitalisé·es pour une infection Covid19, avec une hyperactivité de la coagulation liée au virus. L’objectif de cet essai clinique est alors de déterminer si les médicaments anticoagulants appelés « héparines », pourraient prévenir ces complications de thrombose et avoir un effet bénéfique sur la survenue des complications pulmonaires et infectieuses. Il a débuté le 29 avril 2020 aux HUG.
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