La procréation médicalement assistée

Adresse

Boulevard de la Cluse 30
1205 Genève
Suisse

Dre Isabelle Streuli, médecin responsable
Docteure
Isabelle Streuli
Responsable d'unité

L’annonce des résultats d’un bilan d’infertilité et la recommandation d’effectuer une procréation médicalement assistée sont toujours des moments marquants dans la vie d’un couple. Ils peuvent être bouleversants et susciter des sentiments contradictoires. Une FIV demande la participation active des deux partenaires. N’hésitez pas à prendre le temps nécessaire pour en discuter en couple afin d’évaluer sereinement les différentes options qui s’offrent à vous.

Toutes les informations utiles pour comprendre les étapes de la FIV vous sont données lors des consultations médicales et infirmières.

Préparez les consultations ensemble et profitez de ces moments pour exprimer votre ressenti et obtenir des réponses à toutes vos questions.

La consultation de counseling

Avant de commencer la FIV, une consultation de counseling avec une infirmière spécialisée est proposée. Cette infirmière dispose d’une formation spécifique dans l’accompagnement des couples engagés dans les démarches d’infertilité. Son domaine de compétence couvre aussi bien les questions techniques et pratiques que la dimension émotionnelle.

Les consultations de counseling sont des espaces de parole individuels ou en couple. Vous pouvez y aborder les aspects pratiques des traitements et exprimer votre ressenti. Les stratégies de gestion du stress et les approches complémentaires comme l’acupuncture, l’hypnose peuvent y être discutées. Si besoin, l’infirmière de counseling vous accompagne à différents moments clés du parcours. En cas de détresse personnelle ou de vécu émotionnel douloureux (anxiété, dépression) une consultation avec un ou une psychologue ou psychiatre est proposée.

Organisation de la vie quotidienne

L’infertilité et la procréation médicalement assistée ont très souvent un impact sur le vécu émotionnel, la vie familiale, sociale et professionnelle. Pour votre bien-être, il est important de trouver un équilibre entre l’investissement dans cette démarche et vos autres activités. Continuez à voir vos amies, organisez des sorties au restaurant, au cinéma ou passez une soirée à ne rien faire… Prenez également du temps en couple pour échanger sur votre parcours en FIV.

La vie professionnelle

L’activité professionnelle peut continuer presque sans interruption pendant la FIV. Un arrêt de travail pendant la stimulation n’est pas nécessaire. Il peut être proposé après la ponction. Seule la stimulation ovarienne est plus contraignante. En raison notamment des injections quotidiennes, des prises de sang et des échographies. Pour cette étape, privilégiez une période professionnelle plus calme ou prenez quelques jours de congé. L’équipe soignante peut vous aider à planifier le déroulement de votre FIV.

La sexualité

Vous pouvez continuer à avoir une vie sexuelle normale. Il est toutefois nécessaire de respecter une période d’abstinence de deux à cinq jours avant le prélèvement du sperme.

Un bébé se fait à deux

Afin de vivre ce parcours ensemble, il est essentiel que chacun trouve sa place dans cette démarche. Quand toute la prise en charge tourne autour de la femme, il n’est pas rare que le ou la partenaire éprouve un sentiment de solitude et de frustration. Son engagement actif est capital. Plusieurs étapes requièrent sa participation sur un plan médical. Il ou elle peut, par exemple, apporter une aide à la réalisation des injections prescrites. N’hésitez pas à aborder cette question lors de la consultation de counseling.

Les loisirs

Faire de l’exercice aide à vous changer les idées. Restez à l’écoute de votre corps. Pendant la stimulation, vous pouvez pratiquer vos activités de loisirs et sportives comme d’habitude en évitant toutefois les exercices physiques intenses. Après la ponction des ovules, les ovaires augmentent de volume. Par conséquent, une pause d’une semaine de l’activité physique est recommandée.

Le tabac

Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est essentiel d’arrêter de fumer plusieurs mois avant la FIV. En effet, fumer diminue la réserve ovarienne, la qualité des ovules et donc les chances de grossesse. De plus, chez l’enfant à venir, le tabagisme augmente le risque de retard de croissance et de mort subite du nourrisson. Si vous fumez, parlez-en à l’équipe soignante. Une consultation spécialisée peut vous aider dans votre sevrage.

L’alimentation et l’alcool

Traitez votre corps avec bienveillance. Privilégiez une nourriture saine, équilibrée, riche en protéines, pauvre en sucre, en sel et en caféine. Le surpoids et l’obésité ont un impact négatif sur la stimulation ovarienne et sur les résultats de la FIV. Il est recommandé de normaliser votre poids avant la FIV. Idéalement, votre indice de masse corporelle (IMC) s’inscrit entre 18 et 25. Diminuez aussi la consommation éventuelle d’alcool et arrêtez-la complètement après le transfert d’embryons.

Aux HUG, des médecins spécialisés dans le domaine de l’alimentation et la consommation de substances addictives ainsi que des programmes d’éducation thérapeutique peuvent vous soutenir dans ces démarches.

Dernière mise à jour : 20/09/2022