Depuis le 3 avril 2023, la vaccination contre le COVID-19 pour le printemps et l'été 2023 n'est plus recommandée de manière générale par l’Office fédéral de la santé publique et la Commission fédérale pour les vaccinations. En effet, l'immunité de la population suisse contre le SARS-CoV-2 est estimée à 98% et la circulation virale envisagée dans les prochains mois est faible. La vaccination est recommandée uniquement à certaines personnes à risque (immunosupprimées ou vulnérables).
Les personnes vaccinées ont bien moins de risque d’être infectées par le SARS-Cov-2 et de le transmettre. Cette protection diminue toutefois avec le temps. Les trois vaccins homologués en Suisse ont une efficacité initiale de 85-90% contre une infection par le variant Delta. Cette protection décline après six mois à environ 60% pour le vaccin de Moderna, à 45% pour le produit de BioNTech/Pfizer et à 20% pour celui de Johnson & Johnson. L’efficacité vaccinale contre Omicron est estimée à 20-40% quatre mois après la deuxième dose d’un vaccin à ARN messager.
Concernant la dose de rappel (booster), elle agit à la fois sur la transmission et la sévérité de la maladie. Elle restaure une protection de plus de 90% contre l’infection face au variant Delta et, selon les premières estimations, à environ 75% face au variant Omicron, au moins pendant les semaines suivant la dose de booster.
La durée de la protection conférée par le booster n’est pour l’heure pas connue.
Sur le court terme, les effets constatés sont ceux des vaccins traditionnels : l’injection peut se traduire par une réaction locale comme des rougeurs, une douleur au point d'injection ou par une réaction systémique comme de la fièvre, de la fatigue ou des maux de tête. Ces symptômes sont dus à la réponse de notre système immunitaire qui, pour apprendre à contrôler le virus et l’éliminer, doit d’abord produire des facteurs inflammatoires. Ils disparaissent en 1-3 jours, répondent bien au paracétamol et ne nécessitent pas de prise en charge médicale. Concernant les maladies auto-immunes, il n’y a eu aucun signal pendant les études, mais ces maladies sont rares et peuvent apparaître jusqu’à trois mois après la vaccination.
Avec le vaccin de Johnson & Johnson, il existe un faible risque d’apparition de thrombose (huit personnes sur un million chez les moins de 50 ans et une personne sur 100 millions chez les plus de 50 ans).
La sécurité des vaccins continue à être étroitement surveillée pour s'assurer que d’éventuels effets indésirables rares et tardifs soient identifiés après la commercialisation des vaccins.
Selon l’Office fédéral de la santé publique , le nombre des hospitalisations et des décès déclarés pour les personnes vaccinées demeure nettement moins élevé proportionnellement que pour les personnes non vaccinées.
Les vaccins à ARN messager ont un effet limité sur la transmission du virus. C'est pourquoi, les recommandations de l’Office fédéral de la santé publique (hygiène des mains, distanciation physique, port du masque) restent d'actualité, même pour les personnes vaccinées.
Non. Les études ont aussi inclus des volontaires qui étaient au début d’une infection (sans le savoir), et il n’y a eu aucun problème (COVID-19 bénin). Il ne faut donc ni PCR ni sérologie, ni avant ni après le vaccin.
La vaccination est gratuite uniquement pour les personnes à risque (immunosupprimées ou vulnérables) pour lesquelles elle est recommandée. Elles doivent être munies d'une ordonnance médicale. Les personnes souhaitant tout de même obtenir une injection pourront le faire contre paiement (64 francs).
Un antécédent de réaction allergique grave à un vaccin ou à un médicament peuvent être une contre-indication à la vaccination. Si vous souffrez d’une maladie aiguë (fièvre, etc.), il est conseillé́ de repousser la vaccination. Si vous avez eu une infection COVID-19 récemment, vous pouvez attendre trois mois pour vous faire vacciner (immunité acquise par l’infection), même si la vaccination est possible dès la fin des symptômes aigus. Une sérologie n’est pas utile avant la vaccination.
Les maladies chroniques ou la prise de médicaments ne constituent pas des contre-indications à la vaccination. En cas d’affections du système immunitaire ou de traitement immunosuppresseur, la protection offerte par ce vaccin pourrait être diminuée.
Il n’y a pas de contre-indication à se faire vacciner contre le Covid-19 et contre la grippe. Il n’y a pas non plus de délais à observer entre les deux vaccins.
Oui selon une étude récente. Juste après avoir reçu un vaccin contre le Covid-19, le cycle menstruel est rallongé de moins d’une journée en moyenne. Cet effet non grave apparaît comme temporaire. Dans les cycles suivants, un retour à la normale est en effet observé. La durée des règles elles-mêmes n’est pas influencée.
Cette étude permet de rassurer les femmes ayant constaté des changements dans leur cycle après une injection de vaccin. Toute variation de durée inférieure à huit jours est classé comme normal par la Fédération internationale de gynécologie et d'obstétrique.
L’étude a été menée aux États-Unis sur près de 4000 femmes et publiée le 5 janvier 2022 dans la revue américaine spécialisée Obstetrics & Gynecology.
A partir du 16 octobre 2023, la vaccination est possible au sein des pharmacies et des cabinets médicaux. Les sites de vaccination du canton sont répertoriés sur leur site : centres de vaccination covid, qui est mis à jour tous les lundis.