On parle de carcinome lorsque le cancer se développe dans les canaux ou les lobules de la glande mammaire.
Il existe différents types de cancers du sein, dont deux types de carcinomes :
- Le carcinome canalaire : se développe dans les canaux galactophores . Il représente 80% des cancers du sein.
- Le carcinome lobulaire : se développe dans les lobules. Il représente de 5 à 15% de tous les cancers du sein.
Il peut être diagnostiqué à un stade in situ ou à un stade invasif.
Le carcinome in situ
Tant que les cellules cancéreuses restent confinées au niveau des canaux ou des lobules du sein, il s’agit d’un carcinome in situ. Il représente 20% des diagnostics initiaux du cancer du sein. Il est généralement non palpable.
Il peut se présenter dans plusieurs canaux galactophores en même temps et se montrer plus ou moins étendu. Il reste localisé dans le sein. Avec le temps, il peut devenir invasif.
Le carcinome invasif
Si les cellules ont envahi les tissus avoisinants, il s’agit d’un carcinome invasif. Les cellules peuvent se disséminer par voie sanguine ou par le biais de la lymphe vers d’autres régions du corps et former des métastases . Le carcinome invasif est souvent bien localisé dans un premier temps, mais finit par se propager au tissu voisin.
Le cancer du sein métastatique
Parmi les différents types de cancers du sein, le cancer du sein est métastatique lorsque des cellules cancéreuses se sont détachées de la tumeur du sein (tumeur primitive) et ont migré vers une autre partie du corps en passant par les vaisseaux lymphatiques ou les vaisseaux sanguins. Ces cellules cancéreuses forment des tumeurs qui présentent les mêmes caractéristiques que la tumeur primitive.
Ces cellules cancéreuses se retrouvent souvent dans les os, mais également dans les poumons, le foie ou le cerveau. Le cancer du sein peut être diagnostiqué métastatique ou devenir métastatique lors d’une récidive, c’est le cas le plus fréquent.
En moyenne, jusqu’à 20 % des femmes traitées pour un premier cancer localisé sont touchées par une récidive avec des métastases .
Les caractéristiques biologiques des cellules
Un cancer du sein se définit également par les caractéristiques biologiques de ses cellules. Elles peuvent donner des indications plus précises et permettre de mieux cibler les traitements.
Les cellules du cancer du sein sont testées par rapport à la présence de récepteurs hormonaux – aux œstrogènes (ER+) et à la progestérone (PR+) – et par rapport au récepteur de facteurs de croissance, le HER2 (récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain). Cette protéine a la propriété de favoriser la croissance des cellules. Quelque 15 à 20% des cancers du sein présentent à la surface de leurs cellules une quantité très importante de ce récepteur HER2. On dit que ces tumeurs surexpriment le HER2.
- Dans 70 à 80% des cas, le cancer du sein présente des récepteurs hormonaux. On dit alors que le cancer du sein est hormonodépendant (les hormones jouent un rôle dans la prolifération des cellules cancéreuses) ou que le cancer du sein est RH+ (les récepteurs hormonaux sont présents). Dans le cas contraire, on dit alors qu’il est RH- (les récepteurs hormonaux sont absents).
- Les cellules cancéreuses peuvent présenter également une quantité anormalement élevée de récepteurs à la protéine HER2, on dit alors que le cancer du sein est HER2+. Dans le cas contraire, il est HER2 -.
- Le cancer du sein est triple négatif lorsque les cellules cancéreuses ne présentent aucun des récepteurs hormonaux (œstrogènes, progestérone) ni le récepteur HER2.
Le Mib-1 (ou Ki-67) est testé systématiquement pour évaluer la vitesse de croissance des cellules cancéreuses.
Le grade (de 1 à 3) exprime le degré d’agressivité du cancer du sein.
En associant l’ensemble des caractéristiques biologiques des cellules cancéreuses, qui incluent l’influence des hormones sur leur croissance, d’autres sous-types de cancer du sein se dessinent à l’intérieur des différents types de cancers du sein :
- Le carcinome luminal A : il est fortement hormonodépendant , HER2- et a une faible vitesse de croissance.
- Le carcinome luminal B, HER2- : il est moins hormonodépendant, HER2- et sa vitesse de croissance est plus élevée.
- Le carcinome luminal B, HER2+ : il est hormonodépendant et HER2+.
- Le carcinome non luminal, HER2+ : il n’est pas hormonodépendant, mais HER2+.
- Le carcinome triple négatif : il n’est pas hormonodépendant, HER2- et sa vitesse de croissance est souvent élevée.