Acteur central du système de santé public, les HUG doivent s’adapter à l’évolution démographique et anticiper ses conséquences. L’augmentation de la population a un effet sur la demande en soins. Davantage de soins aigus somatiques, notamment dans le domaine oncologique, davantage de traitements ambulatoires, davantage de médecine interventionnelle et l’apparition de nouveaux traitements à tous les âges de la vie sont quelques-uns des enjeux très complexes qu’il convient de relever dans le cadre de la planification des besoins.
A l’augmentation de la population, s’ajoute son vieillissement. La prolongation de la vie entraîne un accroissement des maladies chroniques, des affections de longue durée, des comorbidités et des situations de dépendance. Elle amène à développer les prises en charge pluridisciplinaires, à évoluer du «tout hôpital» aux soins en réseau coordonné, à compléter les approches curatives par des approches préventives ou palliatives et à mettre en place de la rééducation et de la réhabilitation précoce.
De son côté, la globalisation fait apparaître de nouveaux profils de patients, plus mobiles, parfois précaires et confrontés à de nouveaux risques sanitaires, à des missions d’intérêt général en hausse et à un accroissement de la demande en soins. Tous ces paramètres amènent à anticiper une augmentation du nombre de patients de plus de 5% par an dans les soins aigus, et de plus de 15% dans les soins chroniques d’ici à 2020.