Un outil facilitateur : la fresque
Dans l'optique de "vivifier" l'entretien patient-soignant, les Hôpitaux universitaires de Genève ont eu l'idée de créer un décor mural attractif visant à sensibiliser et informer les patients sur les facteurs de risque cardiovasculaire.
La fresque - composée de pictogrammes de couleurs vives, de photos de la population à différents âges de la vie - se trouve dans la salle d'attente/espace de repos, fait plus de dix mètres de long et se prolonge sur le mur du couloir de l’unité. Elle a pour but de répondre aux préoccupations du patient concernant sa santé ou de l'interpeler sur celle-ci et de l'inciter ainsi à dégager, mobiliser et utiliser ses propres ressources.
Cette fresque se veut être une information facile à comprendre, attrayante et ludique : elle interpelle par le rythme de sept, les sept facteurs de risques modifiables et les sept couleurs de l’arc en ciel utilisées.
Pour capter l’attention des patients, la fresque présente des échelles mobilisables : le patient positionne le curseur sur l’échelle des risques, puis choisit le facteur de risque sur lequel il souhaite agir en envisageant une modification éventuelle de son hygiène de vie, comme par exemple, augmenter son activité physique en utilisant les escaliers plutôt que l’ascenseur.
Le patient peut aussi être accompagné par le soignant devant la fresque. Ce dernier l'aide alors à identifier ses risques et ses priorités en l'invitant à mobiliser ses connaissances sur ses propres facteurs de risques. Le patient choisit d’agir et développe avec le soignant un échange qui lui permet de mieux appréhender ses possibilités d'action dès son retour à domicile.
Ainsi, le soignant passe du rôle d’intervention à un rôle d’accompagnement en redonnant au malade sa propre responsabilité face à sa maladie.
Des Fiches Conseils pratiques santé reprenant chacun des facteurs de risque sont à disposition.
Prévue initialement pour améliorer l’accueil des patients, la fresque murale, "pôle d’information" pour la prévention des maladies cardiovasculaires, s'est transformée peu à peu en un lieu d’échange et d’espace-temps entre soignant et soigné.