La Journée internationale des infirmiers et des infirmières du 12 mai 2022 est placée sous le thème « La profession infirmière : une voix faite pour diriger - investir dans les soins infirmiers et respecter les droits pour garantir la santé mondiale ». Les HUG s’y associent en mettant en avant leur engagement humanitaire, la nouvelle prise en charge des personnes avec surdité ou déficience auditive et le respect des diversités.
Engagement humanitaire
S’inscrivant dans la tradition de la Genève internationale, les HUG s’engagent depuis plus de 40 ans dans des partenariats humanitaires, la coopération internationale et l’aide au développement.
Rahel Monténégro, infirmière au Service de médecine tropicale et humanitaire, est partie en mars pour la Moldavie où des centaines de milliers d’Ukrainiens et d’Ukrainiennes ont trouvé refuge.Une première mission pour elle, après plusieurs formations et des années de patience, avec le Corps suisse d’aide humanitaire qui restera pour elle une expérience « inoubliable ».
« Toute cette mission a été pour moi une expérience unique, extraordinaire ! J’ai fait beaucoup de rencontres incroyables. Nous nous occupions en majorité de femmes et d’enfants en grande détresse psychologique. Le soutien émotionnel représentait une part importante des soins. »
Nouvelle prise en charge des personnes sourdes et malentendantes
Les personnes sourdes et malentendantes rencontrent de nombreux obstacles lorsqu’elles s’adressent aux systèmes de santé, ce qui entraîne des lacunes d’informations et de suivi médical. La Suisse est signataire de la Convention des droits des personnes handicapées et le canton de Genève reconnaît la langue des signes française (LSF) dans sa Constitution.
Tanya Sebaï est infirmière référente pour les personnes sourdes et malentendantes aux HUG. Elle-même sourde, elle facilite l’accueil et la prise en charge durant le parcours de soins à l’hôpital. Elle renseigne et répond également aux questions en matière de santé lors d’une consultation infirmière et sensibilise le personnel médico-soignant pour améliorer la communication avec cette patientèle.
« J’ai réalisé mon rêve d’enfant de devenir infirmière et aujourd’hui je réalise mon deuxième rêve d’être infirmière pour la communauté sourde aux HUG », dit-elle.
Le respect des diversités
Les personnes transgenres sont avant tout des personnes dont le sexe assigné à la naissance ne correspond pas au genre auquel « iels » s’identifient. Leur vécu est fait souvent de discrimination, rejet, violence, maltraitance, humiliations, moqueries, incompréhension, ce qui peut les amener à un refus ou une méfiance vis-à-vis du personnel soignant.
Claudine Gal et Michelle Mugnier, infirmières de l’Unité santé jeunes favorisent l’accès aux soins des adolescents et adolescentes en cette période d’affirmation du genre. Une étape durant laquelle apparaissent des besoins de santé spécifiques. « Nous leur offrons avant tout du soutien, de l’empathie, une ouverture, de la bienveillance. Le non-jugement et la confidentialité sont essentiels pour nous.
Nous les valorisons, pour que les soins de l’affirmation du genre, comme le traitement hormonal ou bloqueur, se réalisent dans les meilleures conditions possibles. »
Les deux infirmières de l’unité affirment « qu’il faut avoir le courage de changer ce qui ne va pas dans sa vie. Prendre des décisions. Se souvenir que tout choix implique un renoncement et que vivre c’est choisir. Puis, lorsqu’on a bien réfléchi, marcher d’un pas sûr vers ce qui nous rendra plus heureux. »