Comment diagnostiquer un AVC ou un AIT ?
Aux urgences, le médecin neurologue, spécialiste du cerveau, prescrit plusieurs examens afin de déterminer la cause de l’attaque cérébrale et de localiser la région atteinte.
Le scanner : cet examen, sorte de radiographie du cerveau, confirme si vous avez été victime d’un accident vasculaire cérébral. Il précise le type d’AVC dont vous êtes atteint : un AVC ischémique dû à un caillot ou un AVC hémorragique (hémorragie cérébrale) dû à un saignement.
L’IRM (imagerie par résonance magnétique) : elle utilise un système de champ magnétique pour donner des images sous forme de coupes, dans tous les plans de l’espace. Cela permet de différencier les tissus« anormaux ». L’IRM détecte également les petites lésions et contribue à affiner le diagnostic.
Examens complémentaires
L’écho-doppler : lors de cet examen, les ultrasons sont utilisés pour mesurer la vitesse à laquelle le sang circule, ce qui permet de voir si une artère est rétrécie. Les artères du cou et celles qui se trouvent à l’intérieur du cerveau sont visualisées.
L’échographie cardiaque : cet examen pratiqué à l’aide d’ultrasons met en évidence les contours et l’intérieur du coeur. Une sonde (capteur) est déplacée sur la poitrine et l’image est visualisée sur l’ordinateur.
Le holter ou R-Test : cet examen consiste à enregistrer l’activité de votre coeur pendant 24 heures (ou 7 jours pour le R-Test), afin de dépister des troubles du rythme cardiaque. Un petit boîtier relié à des électrodes est posé sur votre thorax pendant 24 heures et vous notez sur une feuille vos activités (marche, repas, sommeil, etc.).
L’examen neuropsychologique : un neuropsychologue ou un logopédiste évalue notamment votre langage, votre mémoire et votre compréhension au moyen de tests afin de préciser la nature de vos difficultés cognitives. Ces tests durent deux heures en moyenne et sont répétés afin de contrôler l’évolution de la situation.
Comment traiter ?
Une surveillance des fonctions vitales (oxygène, tension artérielle, température corporelle) et des fonctions neurologiques (examen du langage, de la force, de la sensibilité) est immédiatement mise en place. Des soins adaptés à votre cas sont ensuite initiés en fonction de l’origine de l’accident vasculaire cérébral et de ses causes.
La thrombolyse consiste à injecter dans une veine ou une artère un médicament puissant afin de dissoudre le caillot obstruant l’un de vos vaisseaux. Ce traitement est possible uniquement dans les quatre heures et demi après le début des symptômes et selon votre état.
La thrombectomie est l'extraction du caillot obstruant un vaisseau à l’intérieur du cerveau. Cette procédure nécessite l’introduction d’un cathéter au niveau du pli de l’aine qui est guidé jusqu’au niveau de l’artère obstruée. Le caillot est ensuite extrait à l’aide d’un stent (petit cylindre souvent utilisé pour dilater les artères coronaires) qui l’agrippe entre ses mailles. Le stent est finalement retiré.
Des médicaments comme des anti-agrégants plaquettaires qui empêchent la formation de caillots (aspirine par exemple) ou des anticoagulants sont aussi administrés selon les cas.
Des conseils, en fonction de vos besoins et de vos facteurs de risque, vous sont donnés par l’équipe soignante en fin de séjour ou lors de votre rééducation. Le traitement instauré durant votre hospitalisation doit être poursuivi au long cours afin d’optimiser vos chances de récupération et ne doit en aucun cas être arrêté sans l’avis de votre médecin traitant.