L’étude SEROCoV-KIDS menée par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et l’Université de Genève (UNIGE) auprès de 1 034 enfants montre qu’au moins 14 % des adolescents et adolescentes qui ont des antécédents d’infection par le SARS-CoV-2, présentent au moins un symptôme caractéristique du syndrome post-COVID durant plus de 12 semaines. L’étude révèle aussi que le risque de développer un syndrome post-COVID est plus élevé chez les jeunes issus d’un milieu socio-économique modeste ou souffrant de maladies chroniques, en particulier l’asthme. Cette recherche portant sur la population genevoise est une des premières à identifier clairement la prévalence et les facteurs de risque de ce syndrome chez l’enfant. L’importance de ces résultats pour la santé publique mondiale est reconnue par une publication dans la prestigieuse revue Nature Communications.
Les enfants, comme les adultes, peuvent présenter un syndrome post-COVID, également appelé COVID long. Il est caractérisé par des symptômes de la maladie COVID-19 persistants au-delà de 12 semaines après l’infection et ne pouvant être expliqués par d’autres causes. Les symptômes pédiatriques les plus fréquemment déclarés sont la fatigue, les maux de tête, l’essoufflement, la toux chronique et des douleurs musculaires. Les conséquences non négligeables sur la qualité de vie et le quotidien ont mené la communauté scientifique et médicale à reconnaître ce syndrome et à s’accorder sur sa définition chez les enfants .
Malheureusement, ce syndrome reste peu étudié pour cette catégorie d’âge. « Nous avons cherché à combler le manque de données en évaluant la prévalence des symptômes sur un échantillon représentatif de la population générale du canton de Genève. Nous avons également voulu identifier les facteurs de risque de symptômes persistants », précise Roxane Dumont, doctorante à l’Unité d’épidémiologie populationnelle des HUG, qui a contribué à cette étude.