Inauguré en 2015, le Bâtiment des laboratoires et de la recherche (BATLab) rassemble, sous un seul toit, une trentaine de laboratoires autrefois répartis entre les différents sites des HUG. Grâce aux synergies créées et à ses équipements ultramodernes, il offre davantage de confort aux patientes et patients et répond aux plus hautes exigences en matière de qualité et de sécurité. L’attention portée à l’ergonomie des plans de travail, à la luminosité des locaux et à l’acoustique contribue au bien-être des équipes en leur proposant des conditions de travail optimales.
Situation et budget de construction
Situé à l’angle de l’avenue de la Roseraie et de la rue Lombard, ce bâtiment ultramoderne niché au cœur de la cité hospitalière, à deux pas de l’entrée principale des HUG, s’intègre parfaitement dans le quartier.
Le montant des investissements pour la construction et l’aménagement du bâtiment est de 72 millions de francs. L’apport des HUG s’élève à 57 millions (dont 55 millions d’emprunt bancaire). L’apport de fondations occupant les derniers étages du BATLab s’élève à 15 millions de francs.
Dates clés
- 2010 : autorisation de démolir le bâtiment des séminaires
- 2011 : autorisation de construire le BATLab
- 2012-2015 : travaux, aménagements et emménagement des laboratoires de production
- 10 juin 2015 : inauguration officielle
Le projet architectural
Le BATLab a été conçu par le bureau Burckhardt+Partner SA. L’un des défis pour les architectes a été d’imaginer un bâtiment qui s’intègre parfaitement au paysage urbain, mais qui exprime néanmoins son appartenance à une architecture moderne. Cette contrainte a guidé le choix de couleurs (plutôt sobres) et des matériaux en façade (aluminium et verre).
Les fenêtres sont plus larges sur la façade est, et plus étroites sur la façade nord, donnant ainsi une meilleure perspective, en adéquation avec les bâtiments voisins. Une rotation antihoraire partielle de la partie supérieure du bâtiment rappelle la ligne du toit de l’ancien bâtiment classé des policliniques. La hauteur des deux plateaux techniques 0 et 1 rappelle le toit de l’auditoire Marcel Jenny, assurant encore une meilleure insertion du bâtiment dans le quartier.
Un bâtiment ultramoderne de 12 étages
Le BATLab comprend 12 étages, dont :
- 10 étages utilitaires (1 dédié à la logistique, 6½ accueillant des laboratoires et 2½ dédiés à la recherche et au développement)
- 2 étages techniques, qui abritent les centrales techniques ainsi que les équipements de régulation et de pilotage des installations.
Les avantages que le BATLab offre sont nombreux, dont notamment :
- La création du Centre d’accueil des prélèvements (CAP), qui accueille tous les prélèvements réalisés à l’extérieur des HUG ou amenés par une ou un transporteur, ainsi que les échantillons acheminés par pneumatique.
- Le transport par pneumatiques, qui garantit une livraison continue et rapide des prélèvements depuis le site principal de Cluse-Roseraie, la Maternité et l’Hôpital des enfants vers le CAP, ainsi que des poches de sang vers les blocs opératoires et autres points névralgiques.
- La mise en place d’un monte-caisse, permettant de distribuer les échantillons et les marchandises entre les différents étages sans que les collaboratrices et collaborateurs aient à se déplacer.
- La réduction du nombre de prises d’échantillons et de la quantité de sang à prélever sur chaque personne grâce à la création du CAP, à l’automatisation de la phase de pré-analytique et à la possibilité de stocker les échantillons et de les ressortir rapidement.
- Une efficience accrue des processus d’analyse permettant aux patientes et patients de recevoir les résultats plus rapidement.
Sécurité de haut niveau
Le BATLab est pourvu de plusieurs zones dites de « biosécurité », permettant de manipuler des virus et bactéries dans des conditions de sécurité optimale, à la fois pour le personnel et pour la population. Il accueille également de l’un des seuls laboratoires de niveau P4D de Suisse, « P4 » étant le plus haut niveau de sûreté biologique pour les virus les plus dangereux au monde et « D » indiquant qu’il se limite à du diagnostic.
Grâce à ces infrastructures, les HUG tiennent un rôle central dans la lutte contre les épidémies et les maladies émergentes dangereuses.