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1205 Genève
Suisse

Marc Righini
Professeur
Marc Righini
Médecin-chef de service

Syndrome des anticorps antiphospholipides

Le syndrome des anticorps antiphospholipides (SAPL) est une maladie auto-immune. L’immunité permet normalement de se défendre contre les molécules étrangères à l’organisme. Dans les maladies auto-immunes, le système immunitaire se trompe et produit des anticorps qui attaquent ses propres cellules. Les anticorps antiphospholipides atteignent les phospholipides, sorte de lipides qui se retrouvent à la surface de toutes les cellules, et en particulier celles des vaisseaux et du placenta. Ces anticorps sont responsables des symptômes rencontrés lors d’un SAPL. Le SAPL peut parfois être associé à une autre maladie auto-immune telle que le lupus érythémateux systémique.

Le diagnostic de SAPL nécessite la présence de symptômes et d’anticorps antiphospholipides dans le sang. Les symptômes sont très variables d’une personne à l’autre. Il peut s’agir de :

  • thromboses (caillots dans les veines ou les artères) qui peuvent toucher différents vaisseaux du corps. Elles affectent principalement les veines des jambes et les vaisseaux du poumon (thrombose veineuse profonde parfois associée à une embolie pulmonaire) et les artères du cerveau (accident vasculaire cérébral) ;
  • complications durant la grossesse : fausses couches précoces (du premier trimestre de la grossesse) à répétition, fausses couches tardives (du deuxième trimestre) ou accouchement d’un enfant prématuré ou avec un petit poids à la naissance.

L’évolution est assez imprévisible. Le SAPL peut être une maladie chronique, les anticorps persistant toute la vie mais ces anticorps peuvent aussi disparaître définitivement ou transitoirement. Les patients ayant eu des symptômes (thromboses, embolie pulmonaire…) doivent être régulièrement suivis par leur médecin traitant et leur hématologue. Un traitement anticoagulant au long cours est généralement proposé, au moins tant que les anticorps antiphospholipides sont présents. Des traitements existent aussi pour limiter le risque de complications durant la grossesse. Le traitement proposé associe généralement la prise de petites doses d’aspirine et des injections sous-cutanées d’héparine de bas poids moléculaire mais chaque situation doit être discutée de manière individuelle.

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter :

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Dernière mise à jour : 07/10/2021