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Covid 19 - Selon une étude, les quartiers défavorisés sont touchés plus sévèrement et durablement
Coordonnée aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), une étude révèle que les foyers d’infection de Covid-19 affectent plus sévèrement les quartiers socio-économiquement défavorisés de Genève. L’impact de la pandémie ne dépend donc pas uniquement de l’âge ou de l’état de santé des personnes, mais aussi du statut socio-économique de leur environnement.
Dans le cadre de cette étude menée avec l’Université de Genève et l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), des médecins et géographes se sont penchés sur les données de la première vague de Covid-19 ce printemps dans le canton de Genève. Ils se sont intéressés plus précisément sur la façon dont les foyers de l’épidémie ont perduré dans le temps en fonction des milieux socio-économiques. En chiffres, après deux mois il restait 30% des foyers dans les zones les plus aisées, contre 85% dans les zones défavorisées. Le constat est net : un foyer de Covid-19 a beaucoup plus de chances de persister dans les parties défavorisées de l’agglomération.
Une approche géographique de la pandémie
Le Professeur Idris Guessous, principal initiateur de l’étude et médecin-chef du Service de médecine de premier recours des HUG, attribue cette corrélation aux conditions de vie et d’habitation. En particulier le manque de place, mais aussi des différences d’attitude face aux technologies de traçage des cas et aux mesures de distanciation. Il met en garde contre toute interprétation des résultats: "Il ne s’agit pas de stigmatiser des quartiers, mais au contraire de fournir les outils pour des interventions mieux ciblées, plus efficaces en termes de santé publique, et de mieux lutter contre des inégalités potentielles d’exposition et de risque."
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