Les HUG terminent l’exercice 2017 avec des comptes équilibrés. Dans un contexte de pression sur les tarifs et d’économies demandées par l’État, ce résultat à l’équilibre illustre la volonté des HUG de maintenir le cap en améliorant leurs processus et la qualité des soins. Il s’agit de répondre aux besoins de la population genevoise en gérant les ressources de façon responsable.
Contrat de prestations
Le contrat de prestations liant les HUG à l’État de Genève a été renouvelé pour une durée de quatre ans sur la période 2016-2019. Il détermine les moyens financiers engagés par l’État ainsi que les prestations attendues par les HUG.
Versée par l’État, l’indemnité monétaire est composée de trois enveloppes: la plus importante pour le fonctionnement, une autre pour la recherche et l’enseignement, la troisième pour les missions d’intérêt général.
En 2017, l’État a versé 865,6 millions de francs pour le fonctionnement et 32,8 pour des investissements.
Evolution des recettes
En 2017, le total des produits a connu une augmentation de +2% par rapport à 2016:
- +2,9% pour les prestations hospitalières
- +5,8% pour les soins ambulatoires.
Cette évolution reflète la hausse d’activité dans la zone DRG et de la complexité des cas pris en charge.
Dans la zone ambulatoire, la refacturation des prestations de laboratoire a progressé en raison de l’utilisation de nouvelles techniques à forte valeur ajoutée, telles que :
- la biologie moléculaire suite à la mise en place des tumor boards en oncologie
- les tests d’histocompatibilité en vue d’une greffe.
Entre 2013 et 2017, les recettes médicales des HUG ont progressé de 23%. Sur la même période de 5 ans, les indemnités monétaires de fonctionnement versées par l’ État ont augmenté de 5%.
53% des produits
sont des recettes médicales ou d’autres recettes
1,21
c'est le cost-weight moyen*
pour les séjours de 2017. Il est identique à celui de 2016.
* Ce cost-weight moyen rend compte de la complexité des cas d’hospitalisation traités dans la zone de facturation DRG.
Evolution des dépenses
En 2017, les frais de personnel ont augmenté de 4,1% par rapport à 2016. Cette hausse s’explique notamment par:
- l’intégration complète des cliniques de Joli-Mont et de Crans-Montana
- les mécanismes salariaux (versement d’une annuité, augmentation du taux de cotisation à la caisse de pension).
Les autres charges de fonctionnement représentent 25,5% du total des dépenses et affichent une stabilité globale par rapport aux comptes 2016 (+0,1%).
Sur une période de 5 ans (2013-2017), les charges de personnel ont progressé de +14,3%. Cette progression est due en grande partie :
- à l’intégration des cliniques de Joli-Mont et de Crans-Montana
- à l’octroi de nouveaux mandats tels que Curabilis
- à la mise en exploitation du bâtiment Gustave Julliard et de l’extension de la Maternité.
3/4 des charges des hug
sont représentées par les frais de personnel
Dans le même temps, les charges liées au matériel médical d’exploitation ont augmenté de +13,7% depuis 2013, en lien avec :
- l’utilisation plus fréquente de technologies de pointe
- la complexification des pathologies
- la hausse des prix de médicaments.
Néanmoins leur hausse fléchit sur les deux dernières années en raison des efforts faits par les HUG pour optimiser leurs achats.
Enfin, les autres charges tels que produits alimentaires, ménage, entretien et réparations, charges d’utilisation des immobilisations, énergie et eau, charges financières, administration et informatique, autres charges liées ou non aux patients, sont bien maîtrisées. Depuis 2013, elles ont diminué de -1,8% (-4,3 MCHF) malgré une activité en hausse et la mise en exploitation de deux nouveaux bâtiments.