Comment traiter la dysménorrhée ?
La dysménorrhée primaire est traitée de manière simple avec certains anti-inflammatoires (par exemple Brufen®, Irfen®, Mefenacid®, etc.). Ils diminuent la production des prostaglandines et sont donc généralement très efficaces. Il est important que vous les preniez au dosage prescrit par votre médecin, et que vous renouveliez la prise du médicament toutes les 6 à 8 heures, c’est-à-dire 3 à 4 fois par jour. Le traitement peut être débuté dès les premiers saignements ou douleurs, voire la veille du début des règles si vous pouvez l’anticiper.
Pourquoi prendre votre médicament avant d’avoir mal ?
Comme le médicament prend un certain temps pour agir, vous pouvez être amenée à prendre un comprimé avant d’avoir mal, c’est-à dire avant la fin de l’effet du comprimé précédent. C’est la prise de médicaments toutes les 6 à 8 heures qui permet de vous maintenir dans une zone de confort (voir schéma 1).
Que faire si les douleurs persistent ?
Si vos douleurs sont insuffisamment soulagées, vous pouvez compléter le traitement anti-inflammatoire en prenant du paracétamol (Dafalgan®) toutes les 6 à 8 heures. C’est la prise en alternance de ces deux médicaments, environ toutes les 3 heures, qui permet de calmer les douleurs persistantes (voir schéma 2).
INFO +
La dysménorrhée reste sous-diagnostiquée. On estime que 80% des adolescentes en souffrent et pourtant seulement une minorité d’entre elles consultent pour ce motif.
Gestion de la douleur pendant les règles
INFO +
La visite chez le ou la gynécologue peut être confidentielle, vos parents ne seront pas au courant, sauf si vous le désirez.
Quelles sont les précautions à prendre ?
Pour minimiser les éventuels effets secondaires des anti-inflammatoires (comme l’irritation de l’estomac), il est conseillé de manger quelque chose lorsque vous prenez le comprimé. Assurez-vous également de boire suffisamment. Comme les douleurs disparaissent souvent après 2-3 jours de saignements, la durée très courte du traitement permet de limiter les effets secondaires.
Que faire si le traitement n’est pas efficace ?
L’efficacité du traitement est évaluée après trois cycles menstruels, soit après environ trois mois.
Si vos douleurs ne sont pas soulagées par le traitement prescrit, votre médecin décidera s’il faut changer de traitement ou si des examens complémentaires sont nécessaires.
La prise d’une contraception hormonale réduit-elle les douleurs ?
Oui, la contraception hormonale permet de réduire les douleurs. Elle existe sous plusieurs formes :
- pilule
- anneau vaginal
- patch
- stérilet hormonal
- implant
- progestatif injectable.
Lorsque les anti-inflammatoires ne sont pas efficaces ou si vous désirez une contraception, votre médecin peut vous la proposer.
Les approches non médicamenteuses sont-elles efficaces ?
Pour diminuer les douleurs menstruelles, de nombreuses femmes recourent à différents moyens non médicamenteux: bouillote d’eau chaude, homéopathie, tisane de fenouil ou camomille, huile de poisson, vitamine E, magnésium, pratique du yoga, acupuncture, etc. Même si l’efficacité de ces traitements n’est pas prouvée scientifiquement, n’hésitez pas à les utiliser si vous avez le sentiment qu’ils soulagent vos douleurs. Il y a aussi des preuves scientifiques qu’une alimentation «anti-inflammatoire» réduit les douleurs menstruelles. Le stimulateur électrique transcutané (TENS) peut aussi être efficace pour traiter les douleurs de règles.
L’activité physique peut-elle aider ?
Oui, une activité physique régulière atténue les douleurs menstruelles. Il est prouvé que bouger pendant les règles diminue les douleurs.
Et si les traitements classiques ne fonctionnent pas ?
Si les douleurs ne répondent pas au traitement prescrit par le ou la médecin, une consultation chez une ou un gynécologue est recommandée pour exclure une maladie qui pourrait être à l’origine des douleurs. Si nécessaire, une échographie, voire une imagerie par résonance magnétique (IRM) vous sont prescrites. Ces examens, totalement indolores, permettent de visualiser les organes internes comme l’utérus et les ovaires.
SAVOIR +
Pour obtenir des informations sur l’endométriose, consultez la brochure L'endométriose.