C’est une technique utilisée pour réaliser de façon indolore une intervention chirurgicale ou un examen diagnostique. Elle plonge votre enfant dans un état comparable à un sommeil très profond. Il n’a pas conscience de ce qui se passe autour de lui et n’en aura pas souvenir.
Qu’est-ce que l’anesthésie générale ?
Comment est-elle mise en oeuvre ?
Généralement, sauf s’il est décidé de mettre une perfusion en premier, l'anesthésiste endort votre enfant en le faisant respirer dans un masque délivrant de l’oxygène et un gaz anesthésique. Une fois endormi, une perfusion intraveineuse est posée. Elle permet d’administrer les médicaments nécessaires au bon déroulement de l’anesthésie et contre la douleur.
Dans certains cas ou si votre enfant le souhaite, la perfusion est posée avant de l’endormir, la peau est alors rendue moins sensible par l’application préalable d’une crème anesthésiante (crème Emla).
Comment se déroule-t-elle ?
L’anesthésiste fait respirer votre enfant à l’aide d’un masque posé sur son visage ou d’un dispositif dans sa bouche ou sa trachée (masque laryngé ou tube endotrachéal).
Comment est-elle suivie ?
Durant toute l’intervention ou l’examen, l’anesthésiste surveille toutes les fonctions vitales de votre enfant (pouls, tension artérielle, fréquence respiratoire, saturation en oxygène, température). Des médicaments servant au maintien de l’anesthésie et de ses fonctions vitales lui sont administrés.
Que se passe-t-il au réveil ?
Une fois l’intervention terminée, l’administration des produits anesthésiants est arrêtée et votre enfant se réveille progressivement et tout seul. Ensuite, il est transféré en salle de réveil où vous pouvez le rejoindre. Là, ses fonctions vitales sont toujours surveillées et des antidouleurs supplémentaires lui sont donnés si besoin. Dans certains cas, votre enfant peut être emmené aux soins intensifs afin d’assurer une surveillance plus rapprochée exigée par son état de santé et/ou l’acte opératoire.
Quels sont les complications possibles ?
Après l’anesthésie générale, peuvent survenir :
- Une irritation de la gorge, parfois douloureuse, gênant la déglutition.
- Des lésions des cordes vocales ou de la bouche. Liées à la pose du tube endotrachéal ou d’un masque laryngé, elles sont très souvent passagères et s’estompent spontanément au bout de quelques jours.
- Des lésions dentaires. Elles peuvent survenir lors de l’intubation, surtout si celle-ci s’avère difficile à réaliser. Cela peut être le cas si votre enfant possède des dents qui bougent ou en mauvais état ou s’il présente des malformations faciales. S’il porte un appareil dentaire, celui-ci peut dans de rares cas subir un dommage.
- Des nausées et vomissements dans la période postopératoire. Cependant, et dans la plupart des cas, on peut les prévenir ou les traiter avec des médicaments.
- Des troubles passagers de la mémoire, du comportement et du sommeil. Ils sont possibles dans la période postopératoire et pour une durée variable.
- Des réactions allergiques (choc allergique). Liées aux médicaments utilisés pour l’anesthésie, elles sont rares et peuvent se manifester de manière imprévisible. Si c’est le cas, elles sont immédiatement traitées.
- Une faiblesse musculaire généralisée. Elle peut survenir immédiatement après l’anesthésie et est passagère. C’est pourquoi, il est important que vous-même ou une infirmière aide votre enfant lors de ses premiers levers après l’anesthésie. De même, durant la première journée, votre enfant requiert la compagnie d’un adulte et/ou une surveillance rapprochée par les infirmières de l’étage.
- Des troubles sensitifs, voire des paralysies. Apparaissant suite à la compression et/ou à la lésion d’un nerf, ils sont liés à la position, parfois longue, sur la table d’opération. La plupart du temps, ces lésions sont réversibles.
- Des accidents liés au passage du contenu de l’estomac dans les poumons sont rares, mais les conséquences peuvent être très graves. C’est pourquoi le respect des consignes de jeûne préopératoire est primordial.
- Des complications graves (allergie, hyperthermie maligne, asphyxie, arrêt cardiaque) peuvent survenir dans de très rares cas. Cependant, tout est mis en oeuvre pour les éviter et, le cas échéant, les traiter au mieux.
D’autres risques sont à prendre en considération en cas de mise en place d’un cathéter artériel, d’une sonde urinaire ou naso-gastrique, d’une voie veineuse centrale, de transfusion de produits sanguins ou dérivés du sang.